Après une année catastrophique pour l’agriculture à Constantine : Des mesures urgentes face à une situation incertaine

18/10/2023 mis à jour: 03:18
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Le développement de l’irrigation est l’une des solutions préconisées

La saison agricole qui vient de s’écouler a été l’une des plus mauvaises en Algérie depuis les années 1990. La sécheresse a provoqué des conséquences sans précédent en matière de production de céréales, mais aussi de légumineuses et d’aliment de bétail, ce qui a largement impacté aussi les productions animalière et laitière.

 La wilaya de Constantine n’a pas échappé à cette calamité qui a été derrière une baisse spectaculaire de sa production céréalière, ayant atteint un peu plus de 376 000 quintaux, soit une baisse de 60% pour une wilaya qui produisait près de 1 800 000 quintaux dans de meilleures conditions de pluviométrie. 

Pour le directeur des services agricoles de la wilaya de Constantine (DSA), Djamel Benchama, cette situation exige des mesures exceptionnelles pour faire face aux nouvelles données des changements climatiques auxquelles il faudra s’adapter par la mise en place d’une stratégie efficace et cohérente avec tous les partenaires dans le secteur de l’agriculture. 

«Nous devons mener nos actions dans la sensibilisation des agriculteurs pour une meilleure exploitation des ressources hydriques face à la sécheresse dans la wilaya et adopter les méthodes des technologies modernes pour réduire la consommation de l’eau», a-t-il plaidé, lundi 16 octobre, en marche de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation organisée à l’université Mentouri de Constantine, avec pour slogan «Les eaux sont la vie, les eaux sont l’alimentation».

 Rappelons que la wilaya de Constantine compte une superficie agricole de 175 945 hectares, dont 91 000 ha consacrés pour la céréaliculture qui se concentre essentiellement dans les communes de Aïn Abid, El Khroub et Aïn S’mara. «Nous préconisons d’axer sur le choix de semences résistantes à la sécheresse, et nous avons des variétés comme Cirta, Bousselam et Waha, comme nous étudions d’orienter la culture des céréales, notamment les semences vers les communes du nord de la wilaya, connues pour leur climat semi-humide, dont Didouche Mourad, Beni Hmidene et Zighoud Youcef», a ajouté le DSA. 

Le même responsable a insisté dans son intervention sur l’importance de choisir les terres destinées à la céréaliculture et les fourrages à proximité des ressources en eau, des retenues collinaires et des forages. Cela passera inévitablement, selon lui, par l’accélération de l’attribution des autorisations de forages et d’irrigation à partir des oueds pour développer les techniques modernes d’irrigation, notamment celle du pivot, permettant de cibler de grandes superficies de céréales et de fourrages. 

«Notre objectif le plus important est d’œuvrer auprès des hautes autorités du pays pour réserver une partie des eaux du barrage de Beni Haroun, alimentant la wilaya de Constantine au profit de terres agricoles, comme nous devons mener des opérations de nettoyage des bassins et des retenues collinaires afin d’augmenter les capacités de stockage», a précisé le DSA. 

En somme, beaucoup reste à faire pour s’adapter à la situation qui prévaut actuellement et qui n’est guère désespérée vu que les moyens existent, pourvu que les volontés s’y mettent en changeant beaucoup plus les mentalités et aborder la saison avec une nouvelle vision.                          

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