Après celle d’Oran, l’unité de dessalement de l’eau de mer Fouka 2 inaugurée : Une révolution bleue face aux défis hydriques

23/02/2025 mis à jour: 00:27
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Expérimenté depuis plus d’une dizaine d’années avec la mise en service de l’usine du Hamma à Alger, le système de dessalement de l’eau de mer est considéré, désormais, comme une option stratégique pour tenter de sécuriser l’alimentation de plusieurs régions du pays durement frappés par la sécheresse et la baisse de la pluviométrie. 

Deux autres stations viennent d’être inaugurées. Après celle de Cap Blanc d’Oran, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a donné, hier à Tipasa, le feu vert pour la mise en exploitation de la station Fouka 2. 

Selon l’APS, le président «a écouté, sur-place, un exposé sur cette usine dotée d’une capacité de production de 300 000 mètres cubes/jour». «Ce projet d’envergure s'inscrit dans le cadre du programme national décidé par le président de la République pour la réalisation de cinq grandes usines de dessalement de l'eau de mer dans les wilayas d'El Tarf (Koudiet Eddraouche), de Béjaïa (Tighremt-Toudja), de Boumerdès (Cap Djinet), de Tipasa (Fouka) et d'Oran (Cap Blanc), d'une capacité de production de 300 000 mètres cubes/jour chacune», précise la même source. Ces projets visent à renforcer la sécurité hydrique et à répondre aux besoins des citoyens en eau potable, en s’appuyant sur les compétences nationales et les technologies de pointe. Fin janvier, rappelons-le, le groupe Sonatrach avait annoncé l’entrée de la station de dessalement de l’eau de mer Fouka 2 (Tipasa) en phase de débit expérimental. 

Cette phase constituait, selon le groupe, «la première étape de mise en service de la station et de son entrée en phase d'essais techniques, en vue d’acheminer les premières quantités d’eau dessalée vers le réseau de distribution». 

Production nationale d’eau : 11 milliards de mètres cubes/an

Une fois sa capacité de production maximale atteinte, elle devra contribuer à renforcer les capacités d’approvisionnement en eau potable au profit des habitants des wilayas de Tipasa, Alger et Blida. Réalisée sous la supervision de la société Algerian Energy Company, filiale du groupe Sonatrach, cette unité devra répondre aux besoins de près de 3 millions d’habitants, répartis sur les trois wilayas. La consommation nationale en eau potable s’élève, selon l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), à plus de 3 milliards (mds) de mètres cubes par an. 

Le pays consomme ainsi la totalité de sa production en la matière, dont 50% provient de sources d’eau souterraines. «La production nationale d’eau, qui s’élève à près de 11 mds m3/an, est répartie sur 3,4 mds m3 d’eau potable, 600 millions de m3 pour l’usage industriel et près de 7 mds m3 destinés à l’usage agricole», avait souligné un responsable de l’ANRH en 2024. 

L’impact des changements climatiques, dont notamment la forte baisse de la pluviométrie sur la majeure partie du Nord, s’est fait ressentir dans plusieurs régions, notamment à l’Ouest et dans les zones de l’intérieur du pays où l’alimentation des populations est souvent gravement perturbée durant la période estivale. Madjid Makedhi

 

 

«C'est cette Algérie que nous aimons tous»

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est félicité, hier à Tipasa, de voir le peuple algérien relever les défis dans tous les secteurs en s'inspirant de la génération de la Glorieuse Révolution de Novembre 1954, affirmant qu'à chaque pas franchi aujourd'hui, l'Algérie se rapproche davantage de la scène des pays émergents. Après avoir suivi un exposé sur la réalisation de l'usine de dessalement de l'eau de mer Fouka 2 à Tipasa, qu'il a inaugurée aujourd'hui, le président de la République a adressé ses remerciements aux «travailleurs, techniciens, ingénieurs et gestionnaires» ayant contribué à ce projet, soulignant que cette réalisation d'envergure représente «une fierté». «C'est cette Algérie que nous aimons tous en tant qu'Algériens, une Algérie qui relève les défis en s'inspirant de la génération du 1er Novembre 1954, qui a réussi à chasser de nos terres la 5e puissance mondiale (puissance coloniale) avec des fusils de chasse», a soutenu le président de la République, ajoutant que «cette réalisation d'envergure est une fierté pour l'Algérie victorieuse». «Je remercie tous les travailleurs, gestionnaires et cadres, ainsi que les secteurs de l'Energie et de l'Hydraulique et Sonatrach pour cette grande réalisation», a poursuivi le président de la République, se félicitant de «ce qui a été accompli jusque-là».
 

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