Amine Cherrak El-Ghosseli expose à la Galerie d’art Ezzou’Art à Alger : Du rêve à la lumière

04/04/2023 mis à jour: 07:18
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Photo : D. R.

L’artiste peintre Amine Cherrak El-Ghosseli  signe, à la galerie Ezzou’Art d’Alger, sa première exposition de peinture individuelle.

Si l’artiste Amine Cherrak El-Ghosseli a déjà participé à deux expositions de peinture collectives à Oran et à Alger, il dévoile, cette fois-ci, en exclusivité jusqu’au 28 avril, à la galerie Ezzou’Art d’Alger, une collection personnalisée d’une quinzaine d’œuvres aux couleurs chatoyantes et au trait virtuose.

Intitulée «Ambiance orientales», cette exposition invite au rêve et à l’évasion. En effet, tout en  finesse, l’artiste Cherrak El-Ghosseli  convie plus d’un à la  quiétude à travers un art poétique.

Le regard est admiratif devant ses œuvres orientalistes parlantes, exhumées du patrimoine matériel et immatériel algérien.

D’emblée, une attirance et un lien amical se tisse entre la toile et le potentiel esthète. Certains portraits ont ce pouvoir d’hypnotiser le visiteur, à travers ce florilège de couleurs et de messages.

Le passé ancestral  révolu à jamais semble être revisité à travers des signes du temps qui ne trompent pas. L’artiste se plait à immortaliser sur ses toiles des sujets de prédilections, qui  sont en rapport avec l’Orient, la spiritualité et avec les scènes de vies locales.

On  y retrouve entre autres  les tenues traditionnelles algériennes, des portraits de femmes et d’hommes, des bijoux anciens, des scènes du quotidien, de mariage ainsi que le patrimoine du Sud à travers le bâti séculaire de la région du Gourara, à Timimoun. Cette collection de toiles bien agencées témoigne du travail sur la couleur et sur l’aura de lumière.

Rien n’est laissé au hasard pour ce  chirurgien de formation  qui a troqué durant la pandémie de la Covid 19 son bistouri contre un pinceau. Docteur en médecine et chirurgien spécialiste en chirurgie générale et digestive, il exerce à la clinique Cherrak El Ghosli d’Oran, dont il est également le directeur.

Après des études en médecine à Oran, il séjourna en France entre 1991 et 2002 pour poursuivre ses études de spécialité, exerçant, par la suite,  comme chirurgien à l’hôpital européen Georges Pompidou de Paris.  Bien avant de se consacrer à la peinture, cet autodidacte, par excellence, a toujours été attiré par les arts plastiques.

Il nous confie que sa passion pour la peinture vient de son défunt père, le professeur Mohamed  Cherrak El Ghossli, médecin, musicien et collectionneur d’art et par sa rencontre avec l’artiste-peintre Abdellah Benmansour, qui l’initia à l’orientalisme. Collectionneur des œuvres de ce dernier ainsi que d’autres peintres de la ville d’Oran.

C’est pendant le confinement qu’Amine Cherrak El-Ghosseli a découvert un don pour la peinture qu’il a aiguisé au niveau de l’atelier de l’artiste peintre Rachid Talbi. Ce dernier l’a guidé sur la voie de la peinture figurative. «Il m’arrive,  dit-il, encore aujourd’hui, d’aller  dans son atelier, de peindre avec lui et d’être guidé.

Il me donne des astuces. Des fois, quand vous voyez quelqu’un peindre, vous avez une idée de ce qu’il faut faire. J’ai d’ailleurs appris beaucoup de choses avec lui pendant une année et demie de confinement».

Il faut dire qu’au fil de ces trois dernières années, Amine Cherrak El-Ghossel s’est grandement initié au goût de la peinture orientaliste. Si la  technique utilisée est la peinture à l’huile, mélangée à différents textures, la touche de l’artiste reste impressionniste.

Ce passionné d’Etienne Dinet, d’Eugéne, Fromentin de Édouard Verschaffel et Eugène Delacroix estime que ces artistes peintres de prédilection ont réussi à figer l’esthétique orientale à travers des scènes de vies. 
Pour Amine Cherrak El-Ghosseli, la peinture n’est pas un métier mais reste plutôt une passion.

«Malheureusement, depuis quelques mois, je ne trouve pas le temps de peindre. J’attends avec impatience mes congés pour pouvoir me remettre.

Il est vrai que pendant le confinement, on a eu cette chance de trouver du temps. Je pense que c’est un avantage de pouvoir peindre quand on a envie de le faire. Je dirai qu’il y a une complémentarité entre les deux métiers. C’est vrai que notre métier est manuel. Il y a un aspect artisanal de la chirurgie.

La peinture, c’est un moment de création et d’évasion. Il y a une dimension verticale, un peu spirituelle. C’est aussi un moment de mystère quand on arrive  à sortir ce qui est à l’intérieur. Imaginer des couleurs et les mettre sur un tableau. Transformer les émotions qu’on vit en une peinture et donner cette même émotion avec le public».

 

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