Al Moâtassim-Billah Midni a seulement quinze ans et cinq publications à son actif. Il est présent au 27e Salon international du livre d’Alger pour présenter son dernier livre Raihin min Ghaza, publié par les éditions Dar Oussama.
Si l’année dernière Al Moâtassim-Billah Midni était considéré comme le plus jeune auteur de livres pour jeunesse au Salon international du livre d’Alger (SILA), il y revient, cette année, avec sa casquette d’écrivain. Ce jeune lycéen a tout l’étoffe d’un petit génie. Un regard vif et intelligent à la fois se cache derrière ses lunettes.
Ce petit bonhomme, sapé d’un spencer, se montre très réactif avec son public, aux âges multiples. Il ne se montre pas avare en paroles. Il est d’une éloquence en langue arabe sans pareille. Sûr de lui, il prodigue même quelques conseils d’écriture et de lecture à certains enfants présents au SILA. Il se lance dans un débat des plus passionnants avec nous.
Cet adolescent est originaire de la ville de Batna. Son parcours scolaire a toujours été des plus brillants. Il est toujours classé premier de sa classe. Il est aussi champion du calcul mental. Il faut savoir aussi qu’il est attiré par la technologie et la robotique. Il est incollable sur les langages de programmation. Il voudrait, d’ailleurs, briller dans le futur dans l’intelligence artificielle. Son intelligence est telle qu’il donne des cours de lecture de contes et d’écriture à de jeunes apprenants au niveau de la bibliothèque communale de Batna.
Si Al Moâtassim a commencé à lire à l’âge de quatre ans. Il se souvient que sa mère, professeure de philosophie, lui lisait des histoires qu’il apprenait, par la suite, par cœur tout en ouvrant un conte donné sans pour autant savoir lire. A l’âge de sept ans, il apprend les proverbes et les maximes, en les collants sur certains murs de sa maison. Par la suite, il devient boulimique de lecture. Ce jeune lecteur avoue qu’il est attiré par les livres d’histoire, surtout ceux de sa région Batna. Dans une assurance déconcertante, notre orateur affirme que son écriture progresse en fonction de son âge. Comment est-il venu à l’écriture ?
D’emblée, il indique que la pandémie du Covid-19 lui a permis de lire, une moyenne de 400 livres, et d’écrire un livre pour enfants sur sa région intitulé «Les génies des Aurès lisent et écrivent». Son dernier roman «Raihin Ghaza» met l’accent sur la douleur engendrée et sur la force résilience des enfants palestiniens. Il fait un parallèle entre Ghaza et Batna. «Ghaza fait face au quotidien aux atrocités sionistes. Tout comme a été le combat des Algériens dans les Aurès durant la Révolution algérienne», rappelle-t-il.
Si notre jeune auteur a déjà publié cinq livres, il annonce fièrement que quatre autres livres, liés à la découverte et à la science fiction, sont au niveau de l’imprimerie. C’est dire que ce garçon est prolifique en la matière. Selon lui, écrire en direction des enfants est un challenge. Il faut d’abord investir leurs univers, cerner leurs besoins, toucher leurs émotions et les exprimer en récits significatifs. L’histoire doit toucher et se solder à la fin par une leçon de morale, explique- t-il.
Al Moâtassim-Billah Midni a plus d’une corde à son arc, il est ceinture bleue au judo et a appris le Saint Coran. Il a participé à un concours de poésie en Roumanie où il a décroché, dernièrement, le premier prix. Il a aussi participé à un concours international de compositions épistolaires pour les jeunes lancé par l’Unicef. Là encore, il remporte une distinction.
Notre jeune prodige conseille aux enfants de lire car chaque page d’un livre contient des idées qu’il faut absolument découvrir et décortiquer à la fois. Al Moâtassim-Billah Midni est présent, au quotidien, au niveau de la maison d’édition Dar Oussam, au pavillon l’Haggar du SILA-2024, pour échanger avec son public et dédicacer l’ensemble de ses livres. Il est à noter que l’ensemble de la recette sera versée aux enfants de Ghaza. Al Moâtassim-Billah Midni compte leur faire parvenir également un lot de ses livres.