Admission de la Palestine à l’ONU : L’Algérie s’engage à relancer le dossier

13/11/2024 mis à jour: 01:05
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Travaux du sommet arabo-islamique de Riyad - Photo : D. R.

Le risque de liquidation de la cause palestinienne plane encore, et ce, «en vidant méthodiquement et systématiquement le projet national palestinien de sa substance», a prévenu le président Tebboune dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, lundi au sommet arabo-islamique de Riyad, la position de l’Algérie en faveur de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU.

Dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors des travaux du sommet, le président Tebboune a indiqué que l’Algérie a, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, œuvré à «maintenir la lumière constamment braquée sur la cause palestinienne, en particulier, et sur les développements de la situation au Moyen-Orient, en général».

Il a, en ce sens, souligné que l’Algérie «répondra favorablement, avec le même degré d’engagement, à la demande qui lui a été adressée par notre sommet pour la relance de la question de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU».  Outre cette position de principe constamment affichée, le chef de l’Etat a appelé à accentuer la pression sur l’occupant israélien pour l’amener à cesser son entreprise génocidaire au Moyen-Orient.

L’Algérie demeure convaincue qu’«il est indispensable, d’abord, d’intensifier les pressions sur l’occupant israélien sur les plans diplomatique, politique et économique, ainsi que les sanctions, telles que la suspension de l’adhésion de l’occupant israélien à l’ONU et l’imposition d’un embargo sur les ventes d’armes qui lui sont destinées», a-t-il soutenu.

Et d’ajouter : «les sanctions demeurent le seul moyen susceptible de dissuader ce dernier et de l’amener à cesser sa guerre contre Ghaza et le Liban et son escalade dans la région.»  Corrélativement, le président Tebboune plaide pour une alliance internationale en faveur de la solution à deux Etats. «Il est nécessaire, ensuite, de valoriser les acquis politiques, diplomatiques et juridiques obtenus par la cause palestinienne pour déjouer les plans israéliens visant à la liquider et à l’occulter ; l’alliance internationale en faveur de la solution à deux Etats étant une étape importante pour préserver les constantes et les fondements de l’Etat palestinien indépendant et souverain», a-t-il enchaîné.

Pour le chef de l’Etat, les peuples palestinien et libanais demeurent les seuls à même de déterminer leur avenir après la guerre. «(…) l’avenir de Ghaza après la guerre doit être déterminé, en premier et dernier lieu, par les Palestiniens, tout comme l’avenir du Liban après la guerre doit rester exclusivement entre les mains des Libanais eux-mêmes», a-t-il poursuivi.

Le président de la République a, par ailleurs, fait remarquer qu’une année après la tenue de sa première édition, ce deuxième sommet se réunit «alors que le risque existentiel menaçant notre cause centrale ne cesse de se confirmer et de s’accroître sous nos yeux et au vu et au su de la communauté internationale».

De plus, note le président Tebboune, le risque de liquidation de la cause palestinienne plane encore, et ce, «en vidant méthodiquement et systématiquement le projet national palestinien de sa substance (...), mais aussi en déniant l’idée de l’Etat palestinien et en écartant son établissement comme condition centrale d’une solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-israélien».

Le risque de liquidation de la cause palestinienne passe aussi par «l’éviction définitive du principe de la terre contre la paix, pendant que l’occupation de peuplement israélienne s’accroche au mythe d’une paix sur mesure (…) sans considération aucune pour les règles et dispositions de la légalité internationale, notamment l’inéluctabilité de la fin à l’occupation des territoires palestiniens et arabes», a-t-il dit.

Création d’un mécanisme de soutien à la cause palestinienne

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a pris part, lundi à Riyad, à la cérémonie de signature pour la création d’un mécanisme tripartite de soutien à la cause palestinienne entre la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et l’Union africaine (UA). La création de ce mécanisme, qui a eu lieu en marge des travaux du sommet arabo-islamique, tend à mobiliser et à coordonner les efforts et les démarches des trois organisations en soutien à la cause palestinienne.

Elle se traduira notamment par la tenue de consultations politiques régulières, l’échange périodique d’informations et de données, la prise de positions communes dans les forums internationaux, l’organisation d’opérations de secours humanitaire, ainsi que la programmation d’activités médiatiques et culturelles qui braquent la lumière sur la lutte et la souffrance du peuple palestinien frère. M. A.

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