Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, revient sur le projet d’ouverture de succursales des banques publiques à l’étranger, notamment en France, pour soutenir la communauté algérienne résidant hors du pays. Saisi par le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, le ministre Abdelkrim Bouzred a fait le point dans sa réponse sur le projet.
Outre l’ouverture d’agences bancaires, le ministre des Finances a également fait état de mesures permettant aux expatriés algériens d’effectuer une multitude d’opérations à distance, y compris l’ouverture d’un compte bancaire.
L’une des principales initiatives prises par les autorités dans le cadre de l’ouverture d’agences bancaires algériennes à l’étranger, notamment en France où réside une importante communauté algérienne, est la création de la Banque extérieure d’Algérie Internationale (BEA Internationale). «La Banque extérieure d’Algérie Internationale (BEA Internationale) constitue l’une des principales initiatives dans ce domaine, compte tenu de l’importante diaspora algérienne en France», affirme le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, à la question de l’élu au sujet du projet d’ouverture de succursales de la BEA en France et sur la possibilité d’ouvrir des comptes bancaires dans des établissements bancaires algériens à distance, en utilisant exclusivement les moyens numériques, ainsi que la mise à disposition de services bancaires simplifiés.
Le ministre précise que l’agrément de la BEA Internationale a été accordé par la Banque centrale européenne (BCE) le 16 janvier dernier et est entré en vigueur à compter de cette même date. Toutefois, le retard dans l’octroi de cet agrément est dû, selon lui, aux procédures longues et complexes liées à l’examen et au traitement du dossier par la BCE et la Banque centrale française, afin de s’assurer que la banque remplit toutes les conditions requises. Le premier argentier du pays a révélé que l’ouverture de cinq agences de la BEA Internationale est prévue en France.
Cotisation des émigrés
Les banques algériennes s’efforcent, affirme le ministre dans sa réponse au député, de faciliter les procédures d’ouverture de tous types de comptes bancaires, permettant ainsi aux émigrés d’effectuer, dans les meilleures conditions, toutes les opérations bancaires nécessaires.
Ces mesures incluent notamment «l’ouverture de comptes bancaires de toutes sortes dont les compte courant, compte d’épargne, compte de placement…», «le transfert des fonds de la communauté depuis leurs comptes à l’étranger vers leurs comptes en Algérie», «le transfert des pensions de retraite des émigrés via les banques».
Aussi, le transfert «des cotisations des émigrés actifs à l’étranger vers la Caisse de sécurité sociale afin de bénéficier de la retraite». Le ministre énumère également l’accès des membres de la diaspora à différentes formes de financement bancaire, qu’il soit classique ou islamique, notamment en matière de crédit immobilier et le paiement des mensualités des prêts contractés par les émigrés via les transferts bancaires.
Ces transactions bancaires mises à la disposition de la communauté nationale à l’étranger visent, explique le ministre des Finances, à lui permettre d’effectuer diverses opérations d’épargne, d’ouvrir des comptes bancaires, d’accéder à des financements et de bénéficier de tous les services bancaires nécessaires en général. S’agissant de l’ouverture de comptes à distance, le membre du gouvernement a rappelé que des projets de numérisation ont été lancés « afin d’élargir l’offre de services bancaires et de favoriser l’inclusion financière».