61e anniversaire de la Fête de la Victoire : L’appui stratégique du Sud à la Guerre de libération nationale explicité

25/03/2023 mis à jour: 16:23
APS
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La contribution des populations du Sud à la  lutte contre le colonialisme français a été mise en avant par des académiciens, historiens et hommes de lettres, lors d’un colloque national intitulé «Le 19 Mars, triomphe de l’unité nationale, terre et peuple», animé à l’université de Ouargla, dans le cadre de la célébration du 61e  anniversaire de la Fête de la victoire, marquant la date du cessez-le-feu, le 19 Mars 1962. 

Les multiples résistances, manifestations populaires et épopées sont des haltes phares dans le mouvement de la Révolution à travers le sud du pays   pour débusquer le colonialisme français aux visées malveillantes de diviser l’intégrité territoriale nationale, dont notamment la séparation du Sud du reste du pays et d’usurper les richesses nationales, ont indiqué des  séminariste de différentes universités du pays, en présence du conseiller du président de la République, chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi. 

Evoquant le rôle de la population de la Wilaya VI historique et son appui à la Guerre de Libération nationale, le Pr Redouane Chafou, de l’université Hamma Lakhdar d’El Oued a indiqué que la plupart des régions du sud du pays ont été des bases arrières des révolutionnaires et sources d’approvisionnement et d’acheminement des armes depuis les frontières, libyennes, notamment, à la faveur de la bonne organisation des cellules secrètes activant dans ces régions. 

 Il a, à ce titre, cité des épopées historiques et manifestations ayant accéléré le cours des Accords d’Evian, entre le négociateur algérien et le gouvernement français, à l’instar des manifestations du 27 février 1962 de Ouargla, marquées par la sortie massive dans la rue des Algériens exprimant leur rejet des desseins coloniaux portant séparation du Sud du reste du pays et leur attachement à l’intégrité territoriale nationale, en sus des  autres soulèvements populaires des régions de Touggourt et Taïbet, durant   lesquels de nombreux martyrs ont été dénombrés.

 De son côté, l’historien Lakhdar Aouarib, de l’université Kasdi Merbah de Ouargla, a affirmé que le plan de la France coloniale pour séparer le Sud du reste du pays est reflété par les manœuvres orchestrées depuis 1947 par  la promulgation de lois répressives et mesures coercitives arbitraires à l’encontre des populations autochtones à l’effet de mettre la main sur les richesses de la région et d’en faire une base arrière à ses forces militaires et centres d’explosions nucléaires. 

M. Aouarib a, à ce titre, qualifié les soulèvements de Ouargla de «dernier   clou à planter dans le cercueil de la France coloniale en Algérie», affirmant que la France coloniale a opté pour une politique de division territoriale du pays, vouée à l’échec, en dépit des moyens humains et matériels lourds mobilisés de l’intérieur et de l’extérieur pour atteindre ses vils objectifs. 

Dans son exposé, l’historien Mohamed Agroud, de l’université de Djelfa, a indiqué que la Wilaya VI historique fut le théâtre de grandes épopées contre les forces coloniales, appuyées par des manifestations populaires massives qui ont déjoué les visées du président français Charles de Gaulle tentant de saper l’unité territoriale nationale, et exprimé hautement leur attachement à l’identité et l’intégrité territoriale. 

M. Agroud a, en outre, passé en revue les féroces batailles menées dans la  région de Djelfa, dont celles de Toumiat, Ammoura, Geaiguâa et celle   de Ain Mâabed, le 22 avril 1962, où étaient tombés au champ d’honneur sept   chouhada, issus de différentes régions du pays. 

Initié par la faculté des sciences sociales et humaines de l’université de  Ouargla, ce colloque national intitulé «Le 19 Mars, triomphe de l’unité   nationale, terre et peuple» et animé par une pléiade d’académiciens, historiens et hommes de lettres, a donné lieu à une série de communications  et exposés mettant en exergue le rôle grandiose des régions du Sud dans la lutte contre l’occupation française dans le pays, a indiqué le doyen de la faculté,

Dr Yacine Mahdjar.  Cette rencontre a été couronnée par une série de recommandations appelant au raffermissement des relations de l’université avec la société civile à travers l’animation d’activités de laboratoires et équipes de recherches pour la préservation de la mémoire nationale, la collecte de témoignages et documents, l’enregistrement de productions audio-visuelles ainsi que l’ouverture d’un département histoire à l’université de Ouargla. 

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