8 jeunes finalistes seront en lice pour remporter le Prix cheikh Abdelkrim Dali de la meilleure interprétation du chant andalou lors de la 4e édition qui se déroulera du 25 au 29 novembre à Alger.
Lors d’une conférence de presse animée, hier matin, au niveau de l’école de musique Abdelkrim Dali, la présidente de la Fondation Abdelkrim Dali, Wahiba Dali, a donné les grandes lignes de cette nouvelle édition. Cette dernière était accompagnée par l’interprète de musique andalouse Lila Borsali, du musicien Salah Boukli-Hacene et du professeur Toufik Benghabrit.
Cet événement est organisé sous le haut patronage du ministère de la Culture et des Arts en collaboration avec l’opéra «Boualem Bessaïeh» à Alger.
Dans son allocution, la présidente de la Fondation Abdelkrim Dali a rappelé que la Fondation éponyme vise à découvrir et promouvoir de jeunes talents. L’oratrice a indiqué que cette édition se caractérise par une forte participation de la gent féminine. «Il y a un intérêt certain de la part de la nouvelle génération pour le chant andalou. La quatrième édition n’a pas encore commencé que nous sommes déjà sollicités pour la prochaine édition. C’est dire l’engouement de cette jeunesse, avide de culture. Le Prix Abdelkrim Dali a donné un nouveau souffle à la musique andalouse», note-t-elle.
L’ouverture se déroulera le lundi 25 novembre 2024 au niveau de l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïeh. La soirée en question rendra hommage au regretté artiste Saoudi Noureddine, décédé le 3 juillet. Elle sera animée par les artistes Lila Borsali et Hamidou, accompagnés de l’orchestre de la Fondation cheikh Abdelkrim Dali, sous la houlette de Leïla El Kebir. Les épreuves finales auront lieu les 26, 27 et 28 novembre à l’école de musique cheikh Abdelkrim Dali à Kouba. Après une première présélection ayant rassemblé 33 candidats, la commission de la Fondation Abdelkrim Dali a sélectionné au final huit finalistes.
Il s’agit de Ben Messaï Sarah (Boufarik), Fayz Hafayed (Biskra), Benkrizi Sarah (Mostaganem), Gherboudj Ahmed Ramy (Skikda), Larouci Amel Ahlem (Mostaganem), Bendahmane Mohamed (Mostaganem), Romaïssa Kaïd Youcel (Cherchell) et Aït Chaâbane Asma (Mostaganem). Ces jeunes talents seront accompagnés par l’orchestre de la Fondation, sous la direction d’El Hadi Bekoura, et évalués par un jury de renom présidé par cheikh Salah Boukli-Hacene de Tlemcen, en collaboration avec Bekhouch Houcine (Constantine), le professeur Benghabrit Toufik (Tlemcen) et de Belarbi Mohamed (Blida).
Une voix claire et puissante La soirée de clôture et la proclamation des résultats auront lieu le vendredi 29 novembre à l’Opéra d’Alger, en présence des artistes Meriem Benallal et Samir Toumi, accompagnés par l’orchestre de la Fondation, dirigé par Leïla El Kebir. Il est à noter que l’enregistrement d’un album, produit par la Fondation cheikh El Hadj Abdelkrim Dali, sanctionnera le premier prix de ce concours qui prévoit deux autres distinctions honorifiques. Si l’accès sera libre pour les soirées de compétition à l’école de musique cheikh Abdelkrim Dali à Kouba (26, 27 et 28 novembre), il n’en demeure pas moins que les tarifs des concerts d’ouverture du 25 novembre et de clôture le 29 novembre, au niveau de l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïeh, sont de l’ordre de 1500 DA.
Pour rappel, Abdelkrim Dali (1914-1978) est un éminent chanteur et musicien algérien, spécialiste des genres classiques de musique andalouse tels que le gharnati et le hawzi tlemcénien. Né dans une famille mélomane de Tlemcen, il développe son talent auprès de grands maîtres avant d’intégrer les orchestres de figures renommées comme cheikh Larbi Bensari.
En 1940, il participe au lancement de Radio-Alger, où il devient joueur d’oud, avant de rejoindre la capitale avec sa famille. Après l’indépendance de l’Algérie, il contribue aux semaines culturelles internationales et se voit attribuer une chaire au Conservatoire d’Alger, devenant conseiller à l’Institut national de musique. Il enregistre toutes les noubas de tradition tlemcénienne et compose, en fin de vie, le poème symphonique Rihla Hidjazia.
Personnalité simple et généreuse, sa voix claire et puissante, capable de se passer de micro, est restée gravée dans le cœur des Algériens, qui célèbrent encore l’Aïd au rythme de sa chanson Saha Aïdkoum.