3e Salon du livre africain de Paris : L’Algérie représentée par les éditions Casbah et Frantz-fanon

09/03/2024 mis à jour: 05:23
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L’Algérie sera au rendez-vous du 3e Salon du livre africain qui se déroulera du 15 au 17 mars à Paris.

Placé sous le thème : Décloisonner les imaginaires, Repenser les futurs », le 3e Salon du livre africain comptera près de 200 auteurs et une soixantaine éditeurs et libraires venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et des Caraïbes. Ils présenteront à coup sûr le meilleur de la littérature africaine. 

Le programme prévoit un  espace jeunesse consacré à la littérature pour enfants, à la bande dessinée ainsi qu’aux livres éducatifs. En outre, des ateliers d’écriture et des animations seront proposés aux bambins. Toujours dans le cadre de cette riche programmation,  une trentaine de conférences sera organisée, ajouté à cela des expositions, de la musique,  de la poésie et  des contes pour enfants. 

Ainsi, l’Algérie sera présente à cette manifestation livresque avec deux éditeurs privés, à savoir les éditions Casbah et Frantz-Fanon. La maison d’édition Casbah participera à ce rendez-vous livresque avec huit de ses auteurs, dont Abdelaziz Otmani, Arezki Metref, Benaouda Lebdai, Aïcha Kassoul, Marie-Laure Ramenah,  Mourad Chetti,  Salima Otmane et Mokeddem. Durant ces trois jours de salon, les auteurs algériens iront à la rencontre de leur public pour dédicacer leurs ouvrages.

 A titre informatif, le 15 mars, aux éditions Casbah,  cinq auteurs seront présents. Il s’agit d’Abdelaziz Otmani et Arezki Metref dédicaceront respectivement à la même heure, soit de 13h 30 à 15h, leurs publications Sîn, La lune en miettes et Les Gens du Peuplier. Le tout  premier livre d’Abdelaziz Otmani Sîn, La lune en miettes, puise son inspiration dans les premiers récits mésopotamiens tels que l’Épopée de Gilgamesh, ainsi que les récits de l’Antiquité nord africaine. Au fil des chapitres, l’écrivain déploie un récit imaginaire à la fois contemplatif et intime, qui relate la guerre à laquelle se livrent de nombreux personnages afin de survivre aux grands bouleversements du monde.

 Dans le livre d’Arezki Metref, Les Gens du Peuplier revient sur l’histoire de Boubekeur Atamar, lequel deviendra plus tard scénariste oscarisé à Hollywood sous le nom de Bob Atmar, arrive en 1958, en pleine guerre, dans la cité algéroise du peuplier. «Il n’a alors que six ans, mais avec ses camarades de la cité, il jette un regard, souvent drôle, sur la réalité ambiante. Adolescent après l’indépendance, il aura le loisir d’admirer avec ses copains footeux, col Mao, le premier président de l’Algérie indépendante, capable de dribbler ses adversaires aussi bien en politique que sur un terrain de foot avec ses équipiers de l’Olympique de Marseille. Après avoir échoué dans une école de cinéma en Union soviétique, Bob Atmar revient en Algérie dans les années 1990, avant de repartir en exil à Paris et à Hollywood où la célèbre Maya Seydou lui ouvrira ses bras…» 

Pour  sa part, Benaouda Lebdai prendra le relais pour signer son livre Afrique du Sud Histoire et Littérature. Un livre dense qui  analyse «une somme impressionnante de textes puisés dans la littérature sud africaine pour raconter l’histoire tragique de ce pays pendant sa colonisation, durant l’apartheid et après l’apartheid. Nombre d’écrivains sont convoqués sous sa plume pour témoigner des souffrances des peuples noir, métis et indien d’Afrique du Sud. Revisiter le passé afin d’instruire le présent et construire l’avenir, est au cœur de ce livre qui montre les difficultés de la lutte contre le racisme et les injustices faites à l’homme».

Quant à la table des éditions Frantz Fanon, on retrouvera entre autres les auteurs Bensalhi Hedia avec L’Algérie juive, L’autre moi que je connais si peu, Pouillon François Etienne Dinet peintre en Islam et  Sadi  Hend avec Mouloud Mammeri au cœur de la bataille d’Alger.

Il est à noter que le Salon du livre africain décernera deux prix littéraires : le samedi 16 mars à 17h sera remis le Grand prix afrique des écrivains de langue française, créé par l’Adelf. 

Ce prix, qui a près de cent ans, a été parmi les premiers à distinguer Léon Gontran-Damas (1969), Nicolas Bouvier (1982), Agota Kristof (1986), Ahmadou Kourouma (1990), Amin Maalouf (1986), Tierno Monenembo (1986), Henry Bauchau (1998), Assia Djebar (1996), René de Ceccatty (1986) ou Michaël Ferrier (2005). Le lendemain, dimanche 17 mars à 15h sera décerné pour la première fois le Prix beaux livres sur l’Afrique de la Maison de l’Afrique. 

Ce nouveau prix en question  créé  cette année récompensera les beaux livres traitant de l’Afrique (art, culture, architecture, design, photos, cuisine, mode…), édités en Afrique et dans le reste du monde en 2022 et 2023.
 

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