Intervenant lors d’une conférence sur le thème «L’évolution de l’économie coréenne et les perspectives d’un partenariat économique renforcé avec l’Algérie», organisée par l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) lundi, l’ambassadeur de la République de Corée du Sud en Algérie, Yu Ki-Jun, a tenu a rappelé que son pays vise renforcer ses relations économiques et commerciales avec l’Algérie, et ce, à travers l’exploration de nouvelles opportunités d’investissement bilatéral.
L’ambassadeur n’a pas manqué de souligner que l’avenir des relations entre l’Algérie et la République de Corée «s’annonce très prometteur», rappelant que l’Algérie est le seul pays d’Afrique avec lequel la Corée du Sud a établi un «partenariat stratégique». Interrogé sur un éventuel retour des opérateurs industriels de voitures coréennes en Algérie, You Ki-Jun s’est montré optimiste. Ces entreprises «vont indéniablement revenir en Algérie. J’en ai aucun doute», a répliqué le diplomate sud-coréen.
Nouvelle ère
Pour rappel, l’ancien ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait reçu, le 8 juillet au siège de son ministère, une délégation composée de responsables du constructeur coréen Hyundai Motor Company (HMC) pour la région MENA et d’OTE, le représentant omanais du constructeur à Mascate, partenaire de HMC sur le projet algérien, pour présenter leur projet pour la fabrication de véhicules Hyundai en Algérie.
Durant le mois d’octobre, le président de l’APN, Brahim Boughali, avait effectuait une visite de travail à Séoul sur invitation de son homologue sud-coréen, où il s’était rendu dans le quartier général du constructeur automobile coréen Hyundai. Au niveau du groupe «Hyundai», M. Boughali a suivi les différentes étapes de fabrication et visité plusieurs départements importants, notamment celui des véhicules du futur équipés de technologies hydrogène et électronique. Boughali avait annoncé que le constructeur coréen se préparait à lancer son usine de fabrication automobile en Algérie pour 2025. Le président de l’APN s’était dit «convaincu que l’usine de Hyundai en Algérie pourrait augmenter les taux de production pour répondre à la demande croissante pour cette marque», ce qui permettrait à l’avenir d’exporter vers l’Afrique. Pour l’heure, le groupe Huyndai, propriétaire des marques Huyndai et Kia, travaille à l’installation d’une usine de fabrication de voitures en Algérie.
Le groupe est en attente de l’attribution de terrains par l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI) avec laquelle il travaille en étroite collaboration, afin de concrétiser le projet en 2025 et lancer la production en 2026. Pour rappel, Hyundai avait inauguré en 2017 une usine de montage de véhicules à Tiaret (nord-ouest de l’Algérie). Cette usine a été fermée en 2020. L’usine Kia, inaugurée en 2018 à Batna (nord-est de l’Algérie), a subi le même sort.
Cette infrastructure est équipée de plusieurs lignes d’assemblage et d’une piste d’essais. Elle avait nécessité un investissement de 14 milliards de dinars lors de sa construction par Gloviz, aujourd’hui sous le giron d’Imetal, via sa filiale Fondal.