L’international algérien de l’OGC Nice, Youcef Atal, a été placé hier (vendredi) en garde à vue en France pour avoir publié, sur son compte, un message de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien, au lendemain du génocide perpétré par l’armée israélienne à Ghaza.
Les instances sportives et judiciaires en France ont qualifié la publication d’«apologie du terrorisme». Une campagne de dénigrement médiatique à l’encontre du joueur s’en est suivie. Atal (27 ans) a été descendu en flammes par des médias favorables à l’entité sioniste.
L’enfant de Tizi Ouzou avait par la suite supprimé sa publication et présenté des excuses, mais cela ne lui a pas évité des sanctions sportives. Son club (OGC Nice) l’avait suspendu jusqu’à nouvel ordre et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) lui avait infligé sept matchs de suspension.
Dans la foulée, le procureur de Nice avait annoncé mi-octobre l’ouverture d’une enquête préliminaire pour «apologie du terrorisme» et «provocation à la haine ou à la violence en raison d’une religion déterminée».
Entre temps, le joueur a été convoqué en équipe, nationale pour les deux matches des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 contre la Somalie et le Mozambique. Jeudi, le joueur a été convoqué pour «provocation à la haine raciale». La décision du parquet de placer le joueur en garde à vue coïncide avec le cessez-le-feu observé en Palestine entre l’armée sioniste et la résistance à Ghaza.
Pour le moment, les instances sportives et politiques algériennes n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. L’international algérien Youcef Atal est le premier joueur au monde à avoir subi un tel traitement et placé en garde à vue pour des accusations liées «à la provocation à la haine raciale». Plusieurs autres joueurs, à l’image du Marocain Mizraoui (Bayern Munich) et le Tunisien Laïdouni (Union Berlin) ont été mis au frigo pour avoir affiché leur soutien à la Palestine.
A la fin de la journée d’hier, le défenseur international algérien a été placé sous contrôle judiciaire après sa garde à vue. «Youcef Atal a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le territoire national (territoire français, ndlr) sauf pour des raisons liées à son activité de footballeur professionnel», a précisé le procureur Damien Martinelli. Il a également «l’obligation de s’acquitter d’un cautionnement de 80 000 euros sous quinze jours».