Youcef Aouchiche à partir de Bouira et Béjaïa : «Je m’engage à faire barrage aux clowns et aux charlatans politiques»

20/08/2024 mis à jour: 23:55
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Le candidat FFS, Youcef Aouchiche, hier, avec des citoyens à Béjaïa - Photo : D. R.

Le parti fondé par Hocine Aït Ahmed a toujours, selon la direction de campagne, puisé l’essentiel de sa doctrine politique de l’appel du 1er Novembre et des recommandations du Congrès de la Soummam.

Le candidat à la présidentielle anticipée du 7 septembre Youcef Aouchiche a choisi, pour les 5e et 6e jours de sa campagne électorale, de tenir deux meetings populaires, l’un dans la wilaya de Béjaïa, plus précisément à la commune d’Ouzellaguen, et l’autre à El Khroub, dans la wilaya de Constantine.

Le choix de ces deux localités est dicté par la volonté du Front des forces socialistes (FFS) de perpétuer cette tradition commémorative du double anniversaire du 20 Août 1955 et 20 Août 1956. Ces deux dates hautement symboliques pour le pays répondent, selon le candidat du FFS, à l’esprit et au message de sa campagne électorale.

Son périple dans la wilaya de Béjaïa a commencé par le dépôt d’une gerbe de fleurs au mausolée de cheikh El Haddad dans la commune de Seddouk, et une autre au mémorial d’Ifri dans la commune d’Ouzellaguen, où s’est tenu le Congrès de la Soummam le 20 Août 1956.

Le parti fondé par Hocine Aït Ahmed a toujours, selon la direction de campagne, puisé l’essentiel de sa doctrine politique de l’appel du 1er Novembre et des recommandations du Congrès de la Soummam.

Ces deux événements majeurs sont une opportunité pour le prétendant à la magistrature suprême de réitérer son «attachement aux valeurs patriotiques» et à «la nécessité impérieuse de réhabiliter les principes fondamentaux de ce Congrès historique qui ont été le ciment du premier consensus national et la pierre angulaire de la réussite de notre glorieuse Guerre de Libération nationale».

Aujourd’hui également, Youcef Aouchiche rappellera, dans la ville de Constantine, sa reconnaissance aux «sacrifices des martyrs des attaques du Nord-Constantinois, lesquelles représentent aussi une phase cruciale dans l’aboutissement du processus de libération du joug colonial».

Avant ces deux manifestations, le candidat du FFS a eu dans la matinée d’hier une activité de proximité avec la population locale de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira.

Au centre-ville, le premier secrétaire du FFS a échangé avec des citoyens, auxquels il a renouvelé ses promesses d’œuvrer, s’il est élu Président, à «la réhabilitation de l’exercice politique» comme moyen de lutte pacifique et démocratique pour épargner à l’Algérie des périls qui la guettent aussi bien au plan régional qu’international.

Il s’engage par là même à barrer la route «aux clowns» et «aux charlatans politiques». «En tant que militants politiques et élite intellectuelle, nous avons le devoir de resserrer les rangs et restaurer la confiance mutuelle pour réhabiliter l’action politique  et surtout faire barrage à certaines parties, cercles et charlatans qui ont perverti la scène politique», a affirmé le postulant à la magistrature suprême, précisant que «la classe politique et l’élite ont la responsabilité de pousser l’Algérie vers l’avant dans tous les domaines politique, social et économique et des libertés pour redonner l’espoir aux Algériens».

La jeunesse a les aptitudes de porter le destin de l’Algérie

Aouchiche considère que la jeunesse a les aptitudes et le mérite de porter dignement le destin politique de la nation, et ce, contrairement aux anciennes politiques qui «ont failli dans la prise en charge» des aspirations du peuple algérien et plus particulièrement de sa jeunesse, qui est hélas exposée à tous les fléaux et à l’immigration clandestine.

«Nous voulons impliquer les jeunes dans la gestion du pays. Notre programme ''Vision pour demain'' est inspiré des revendications populaires et particulièrement de celles des jeunes qui veulent être associés dans la gestion du pays et l’édification d’une économie forte», a-t-il déclaré, précisant que son projet vise, entre autres, à construire un Etat de droit basé sur la justice et la légalité.

«Nous aspirons à éliminer tous les fléaux qui ont dégradé les valeurs de la société, et dans ce cas, je m’engage à mener une réforme profonde de la justice», a-t-il renchéri. Le Premier secrétaire du FFS a assuré, dans ce sens, que son parti s’est engagé dans cette élection avec la conviction que l’Algérie possède des compétences et des potentialités pour relever tous les défis qui lui sont imposés.

«Nous avons cette vision de l’avenir. Pour la partager, nous sillonnerons pendant la campagne électorale l’ensemble des régions du pays. Nous allons faire prendre conscience aux électeurs que le changement est possible à travers le vote.» Après avoir décliné son programme électoral, Youcef Aouchiche a incité les électeurs à donner leurs voix «au candidat qui les mérite».

Il a soutenu devant une foule compacte qu’il est capable «de résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté, notamment ceux qui touchent les couches sociales les plus déshéritées» et qu’il s’est présenté à cette élection «dans l’intérêt du peuple». «Nous ne serons jamais la faille mais plutôt la solution», lance le prétendant au palais d’El Mouradia.

 

 

 

 

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