Youcef Aouchiche à partir de Bordj Bou Arréridj : «Nous voulons un hirak électoral pour l’Algérie»

18/08/2024 mis à jour: 06:27
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Photo : D. R.

Le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, a animé hier son premier meeting de la campagne électorale à Bordj Bou Arréridj. Devant une salle acquise, le premier secrétaire du FFS a livré les grands axes de son programme électoral.

Il s’est attardé beaucoup plus sur le volet social et les mesures qu’il compte prendre s’il est élu Président. Il a répondu aux critiques de certains par rapport aux sources de financement des mesures proposées.

A l’entame de cette manifestation, qui s’est déroulée à la salle du centre culturel Mohamed Boudiaf, Aouchiche a d’abord rendu un vibrant hommage à la population de Bordj Bou Arréridj qui a été en première ligne de la contestation lors du hirak de 2009. «En 2019, Bordj Bou Arréridj a été la capitale du hirak», lance-t-il.

Cette région, a-t-il insisté, a montré «des images historiques» et a «donné des leçons inoubliables». Ces propos ont fait vibrer la salle qui a repris, non seulement en chœur les slogans chers au Front, notamment «Djazair Hora démocratiya» («Algérie libre et démocratique»), mais aussi «Aouchiche président».

Des slogans nourris aussi de youyous et d’applaudissements. Poursuivant dans sa lancée, Aouchiche dit vouloir aujourd’hui un autre hirak, un mouvement d’un autre genre, «un hirak électoral».

Ce clin d’œil au mouvement du hirak est une manière d’appeler les Algériens à se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin. D’ailleurs, il a appelé les présents à s’impliquer pleinement dans ce processus politique afin de concrétiser le changement souhaité. «Aujourd’hui, nous voulons et aspirons à créer un hirak électoral en faveur de l’Algérie, loin de la langue de bois et sans démagogie aucune.»

Le candidat du FFS est persuadé que les jeunes sont la clé du changement et, en tant que jeune, il rappellera avoir appris le militantisme «dans la rue» et «dans les marches» et non «dans les salles».

«L’avenir appartient aux jeunes et je compte sur cette jeunesse pour construire un Etat national démocratique et social», dira-t-il, regrettant toutefois que toutes les politiques antérieures mises en œuvre  depuis l’indépendance du pays n’ont pas «réalisé le rêve démocratique auquel sont attachés les Algériens», et encore moins leurs «aspirations dans les divers domaines».

Abordant le contenu de son programme électoral intitulé «Vision pour demain», Aouchiche a tenu à répondre à ses détracteurs et plus particulièrement aux critiques exprimées par certains quant aux sources de financement des mesures qu’il s’est engagé à prendre s’il arrive au Palais d’El Mouradia.

Parmi les dispositions, il évoquera l’augmentation du SNMG à 40 000 DA, des allocations familiales à 3000 DA, une bourse estudiantine à 20 000 DA par mois et un également revenu mensuel de 20 000 DA pour les chômeurs, les femmes au foyer et les personnes aux besoins spécifiques.

Des dépenses qui seront, se défend-il, couvertes par la fiscalité. «Nous nous engageons à porter le recouvrement fiscal à 7500 milliards de dinars à la fin du mandat, alors qu’il est actuellement de 3000 milliards de dinars», a-t-il indiqué, tout en plaidant pour un système fiscal «équitable».

Pour y réussir, Aouchiche optera pour l’instauration d’un impôt sur la fortune. Aussi, la fiscalité pétrolière contribuera, a-t-il soutenu, à financer son projet. Le premier secrétaire national du FFS s’est engagé aussi à régler le problème des milliers de bénéficiaires du dispositif Ansej qui font face à d’énormes problèmes financiers, et ce, à travers «l’annulation des intérêts qui se sont accumulés» et «le rééchelonnement des dettes».

Par ailleurs, Aouchiche a réitéré sa promesse liée à la libération des détenus d’opinion. «Si je suis élu Président, je m’engage à libérer les détenus d’opinion et les prisonniers politiques et à revoir ou à supprimer les dispositions répressives du code pénal, comme c’est le cas avec l’article 87 bis.»

Notons qu'en fin d’après-midi d'hier, le candidat du FFS a animé une activité de proximité dans la région de Bou Saâda, wilaya de M’sila. Aujourd’hui, il sera dans la ville de Meliana, dans la wilaya de Aïn Defla, pour animer un meeting populaire. 
 

 


 

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