Vives condamnations internationales

06/04/2023 mis à jour: 00:46
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La énième agression israélienne lancée contre la mosquée Al Aqsa et des fidèles palestiniens perpétré, mardi soir, a suscité une vague de réactions d’indignation et de condamnations dans les quatre coins de la planète. Cette nouvelle attaque ciblant ce lieu de culte des musulmans en Palestine est qualifiée de « crime majeur ». 

Cette agression intervient, rappelons-le, au lendemain de l’adoption d’une résolution au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, sur les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination. La première réaction est venue de la Présidence palestinienne. Son porte-parole, Nabil Abou Roudeina, avait déjà mis en garde contre ces agressions sionistes, affirmant «qu’en franchissant les lignes rouges dans les lieux saints, l’occupation risquait de provoquer une grande explosion dans toute la région». 

Le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, dénonce, pour sa part, « la judaïsation de la mosquée Al Aqsa» en empêchant les fidèles musulmans d’y prier, qualifiant cette attaque de « crime majeur» qui « exacerbera davantage la tension ». 

Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien Hamas, « détenteur du pouvoir » dans la bande de Gaza, condamne ces nouvelles agressions et dénonce « un crime sans précédent ». Ce mouvement appelle également les Palestiniens de Cisjordanie occupée « à se rendre en masse à Al Aqsa pour la défendre». Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, condamne, à son tour, « dans les termes les plus forts » l’assaut mené la veille par les forces israéliennes contre la mosquée sainte. 

Une violation des Conventions de Genève

Le diplomate égyptien qui dirige l’organisation panarabe souligne que « ces agissements irresponsables » dans les lieux saints durant le mois sacré du Ramadhan,   portaient atteinte «aux sentiments religieux de millions de musulmans à travers le monde ». Ce faisant, le SG de la ligue arabe appelle la communauté internationale, les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU en particulier, à « agir immédiatement » pour forcer l’occupant israélien à « mettre fin à cette escalade dangereuse, susceptible d’exacerber davantage la tension » dans les territoires palestiniens occupés. 

Même réaction du Secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique qui a condamné « l’attaque brutale » contre les fidèles qui constitue « une atteinte au caractère sacré des lieux saints et à la liberté de culte, et aussi une violation flagrante des Conventions de Genève et des résolutions pertinentes des Nations unies ». Plusieurs pays arabes, à l’image de l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le Koweït et le Qatar ainsi que la Turquie et l’Iran ont également condamné cette attaque « brutale » et dit suivre l’évolution de la situation avec « inquiétude ». Ces pays ont appelé l’occupation « à cesser immédiatement toutes les provocations qui pourraient conduire à une nouvelle escalade des tensions dans la région ». 

L’UE se dit «préoccupée» 

La Commission européenne a réagi, elle aussi, par la voix de son porte-parole Peter Stano, qui a exprimé sa « profonde préoccupation ». «L’Union européenne suit de près le cours des événements dans les territoires palestiniens occupés», affirme-t-il. 

Le même responsable exprime «la profonde préoccupation de l’UE face à l’escalade de la tension à El Qods », en appelant à « faire preuve de retenue et à œuvrer pour réduire la tension actuelle». Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, la police israélienne a pris d’assaut, mardi soir, la mosquée Al Aqsa et y a attaqué des fidèles palestiniens. 

De nombreux fidèles ont été asphyxiés par des bombes à gaz lacrymogène lancées par la police à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa tandis qu’environ 400 Palestiniens ont été interpellés. 

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