Verte Rive à Bordj El Kiffan : Des cités qui accusent le poids des années

09/02/2023 mis à jour: 02:10
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La Verte Rive, dans la commune de Bordj El Kiffan, n’a de vert que le nom. Un tour dans les artères de cette localité peut vite renseigner sur la déliquescence des lieux. D’ailleurs et pour la simple information, le pôle d’habitat des 687 logements, pour ne citer que celui-là parmi tant d’autres, n’a pas eu l’attention particulière de la part des autorités locales depuis plusieurs années. Les habitants vivent au rythme d’une panoplie de problèmes qui altèrent leur cadre de vie. Cette situation, qui perdure depuis la création de la cité dans les années 1990, n’a suscité aucun intérêt de la part de l’APC de Bordj El Kiffan dont dépend la cité, en vue de régler les problèmes des résidents. «Ce pôle d’habitat, appelé communément la Casbah, du fait que la plupart de ses habitants, qui habitaient la veille Médina, ont été relogés dans cette cité, est dépourvu de toutes les commodités devant répondre à nos besoins, y compris l’entretien des immeubles qui est totalement absent», confie une habitante. Les marchands informels, qui ont élu domicile durablement dans les venelles et les allées de la cité, laissent leurs détritus à même les trottoirs et la chaussée. Les travaux d’entretien des immeubles et des espaces y attenants font défaut. Les instances concernées semblent y accorder très peu d’importance. «Les devantures des immeubles ont terni depuis quelques années, et aucun coup de peinture n’a été donné depuis. Des infiltrations d’eau ont à la longue lézardé les murs. Les cages d’escalier sont sombres et insalubres», déplore-t-elle.

Outre ces problèmes, les routes de la cité foisonnent de dos-d’âne qui entravent le déplacement des voitures. «Ces dos-d’âne sont abrupts et escarpés. Ils ont été installés sans prendre en compte les normes qui sont d’usage. Les véhicules des habitants de la cité sont mis à rude épreuve, quant aux voitures qui sont de passage, elles ont fini par éviter d’entrer dans la cité, ce qui est un manque à gagner pour les commerces», explique-t-elle. Par ailleurs, les habitants sont confrontés à un problème pour lequel ils n’ont pas trouvé de solution, «des odeurs nauséabondes émanent des canalisations d’égout rendant, par moment, l’air irrespirable. Nous avons fait appel à des sociétés privées pour tenter de régler le problème, mais cela n’a servi à rien, car ce genre de travaux nécessite beaucoup de moyens. Ce qui est sûr, c’est que l’émanation de ces odeurs est due à des malfaçons dans la réalisation du réseau d’assainissement. Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu’elles interviennent pour régler ce problème, d’autant plus qu’il s’agit d’un problème qui concerne tous les habitants de la cité», conclut-elle. Les habitants de la cité affirment que ce problème est le résultat de travaux viciés au niveau du réseau d’assainissement et dans les canalisations secondaires. C’est pour ces multiples problèmes que les habitants de cette cité tentaculaire lancent un appel aux autorités compétentes afin qu’elles interviennent pour mettre un terme à leur calvaire. Nous avons tenté de prendre attache avec les responsables de l’APC de Bordj El Kiffan, en vain. Nos multiples tentatives sont restées sans suite. 

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