Les établissements universitaires actuels vont désormais se transformer en universités de 4e génération. Le décret portant cette transition vient d’être signé par le ministre de l’Enseignement supérieur.
Une commission est chargée de mettre en place une stratégie d’adaptation accompagnée d’un plan national qui prendra en considération toutes les spécificités de chaque université et région.
Composée de 8 membres, elle sera installée, aujourd’hui à Alger, en présence du directeur général des enseignements au ministère. Elle comporte des professeurs et spécialistes des universités de Sétif, Alger, Tlemcen et Sidi Bel Abbès.
Leurs missions : le suivi et l’accompagnement des programmes et des projets liés à l’université 4.0, ainsi que l’identification des difficultés sur le terrain. Selon le décret, ce plan national se référera au contexte régional et surtout aux priorités de chaque université. De quoi s’agit-il concrètement ? Les établissements universitaires devront axer sur les technologies de l’information.
D’abord une nouvelle tendance numérique est à promouvoir. L’université, connectée disposant de toutes les nouvelles technologies, doit être ouverte au monde socioéconomique et être au service de la société.
Il est d’ailleurs question d’encourager les établissements universitaires à intégrer les filières technologiques, de soutenir l’entrepreneuriat et surtout de se baser sur les sciences humaines pour mieux cerner les changements sociétaux.
Les universités deviendront un «hub» et pourront être sollicitées par les pouvoir publics. Et enfin, les universités doivent permettre à la faveur du projet de créer de la richesse. C’est-à-dire comment préparer les étudiants au monde du travail à l’ère de la révolution numérique.
Cela est déjà traduit sur le terrain par l’accent mis sur l’entrepreneuriat estudiantin. Durant l’année universitaire 2023-2024, il y a eu un engouement à la création de start-up. Plus de 17 000 idées innovantes ont été soumises et enregistrées, dont 9337 projets acceptés pour discussion et débat, puis accompagnés par des incubateurs.
Pour la même période, 1175 demandes de brevet d’innovation ont été soumises. 107 Centres de développement d’entrepreneuriat (CDE) sont mis en place pour accompagner les étudiants porteurs de projets en leur offrant des opportunités concrètes pour innover dans toutes spécialités confondues.
Cette transformation est traduite aussi par l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le paysage universitaire. La création de 55 Maisons de l’IA témoigne de l’importance accordée à cette technologie émergente. Les grands axes de cette stratégie seront officiellement dévoilés et détaillés par le ministre de tutelle en février prochain.