Université de Aïn Témouchent : L’entrepreneuriat et les start-up en ligne de mire

03/03/2024 mis à jour: 05:42
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Université Belhadj Bouchaïb à Aïn Témouchent

Kamal Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Yacine El Mahdi Oualid, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, ont effectué une visite de travail et d’inspection à l’université Belhadj Bouchaïb (UBBAT) avec l’entrepreneuriat pour axe de préoccupation.

 

En première étape, il a été procédé à l’inauguration de cinq laboratoires, réduisant ainsi le déficit en matière d’infrastructures que connaît l’institution, une question sur laquelle on attendait une initiative du ministre en charge du portefeuille. En effet, créée initialement en tant que centre universitaire avec 1000 plages pédagogiques au démarrage en 2009, elle est promue au statut d’université en 2020 après que ses effectifs aient été multipliés par 11. Aujourd’hui, à 13 fois plus, avec quatre facultés, elle se sent à l’étroit, vivant une pression énorme en matière de places pédagogiques. Le ministre n’a publiquement soufflé sur la question. 

À titre indicatif, signalons que l’UBBAT n’accueille pas que des nationaux mais aussi 101 étudiants étrangers, des pays du Sahel et au-delà (Kenya), Palestine et RASD. Néanmoins, à la faveur de la rentrée universitaire, elle a bénéficié d’une bouffée d’air frais après le recrutement de 122 titulaires de doctorat et de master, la plus grosse opération de ce genre de recrutement depuis sa création, ce qui a permis de combler son déficit en encadrement et de porter ses effectifs à 543 enseignants. Néanmoins, il existe encore trois déficits en matière de mathématiques, informatique et d’anglais, une langue sur laquelle les ambitions officiellement déclarées ne sont pas minimes. 

En matière d’infrastructures, quelques projets demeurent gelés, en particulier celui d’un complexe sportif à l’heure où il est question de redynamiser la pratique sportive sur les campus. Enfin, l’ambition des autorités locales pour l’UBBAT, consistant à la lier avec les deux vocations de la wilaya, la pêche et l’agriculture, demeure toujours pendante.

 Enfin, lors de l’ouverture d’un dialogue avec les deux hôtes ministériels, les questions récurrentes des étudiants ont porté sur l’accès au financement des projets de startup, ce qui a révélé un autre déficit, celui-là en matière de communication, ce qui, pour d’aucuns, ne devait pas être comblé à la faveur d’une visite ministérielle mais beaucoup plus en amont.    

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