Une fillette tuée par un jet-ski : Le conducteur condamné par le tribunal d’Arzew

05/08/2023 mis à jour: 04:42
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Le tribunal d’Arzew près la Cour d’Oran a annoncé la condamnation de l’accusé dans l’affaire de la fillette tuée par un jet-ski, à deux ans de prison ferme pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, selon un communiqué  du procureur de la République près la même juridiction. 

La fillette, âgée d’à peine dix ans, est décédée il y a quelques jours après avoir été percutée dans la plage Mers El Hadjadj à Arzew. «En application des dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal d’Arzew informe l’opinion publique qu’en date du 29/07/2023, aux environs de 18h30, une fillette de 11 ans a été victime d’un grave accident suite à un choc avec l’hélice d’un bateau de plaisance au niveau de la plage Mers El Hadjadj à Arzew», précise la même source, ajoutant qu'«après son évacuation à l’hôpital, la victime a succombé à une hémorragie sévère». 

Le communiqué précise que «le mis en cause, pilote et propriétaire du bateau de plaisance, a été arrêté et déféré devant le tribunal, en vertu d’une comparution immédiate». Il faut dire que depuis quelques années, les jet-skis qui rôdent autour des plages ne sont plus des engins de plaisance mais des bolides meurtriers. La réglementation interdit pourtant la circulation de ce type de véhicules à moins de 100 mètres du rivage, et les conducteurs se doivent de posséder un permis de circuler en mer avec l’engin en question, selon un décret publié en 2016 qui fixe les conditions et modalités d’exercice des activités de transport maritime urbain et de plaisance maritime à but lucratif. 

La réglementation stipule que l’exploitant de l’activité de location des engins nautiques à moteur doit informer le public à l’aide d’un panneau visible, sur lequel figure un schéma indiquant la zone d’évolution des engins nautiques à moteur avec le balisage de la plage, l’emplacement du chenal, les zones interdites et la vitesse autorisée. Mais il n’y a qu’à faire un tour sur les plages pour constater que l’interdiction à ces engins de circuler à moins de 100 mètres est loin d’être respectée. Il y a quelques jours, un jeune homme a été fauché par un jet-ski à la plage la Caroube près d’Annaba, selon des sources médiatiques. 

Au début de ce mois de juillet, un  autre baigneur a été percuté de plein fouet par un jet-ski à Baccaro, commune de Tichy à 10 km à l’est de la ville de Bejaia. 

Des appels ont été lancés par des association - à l’instar de l’association «Tadarth n Djerba» (Boulimat) - pour demander aux autorités d’intervenir afin de mettre un terme aux manœuvres dangereuses des conducteurs de jet-skis qui font courir des risques avérés sur la vie des estivants. Plus que jamais, un contrôle plus accru de cette activité est nécessaire. 

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