Un nouveau gouvernement sera nommé avant la fin 2024

07/10/2024 mis à jour: 14:54
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Le dialogue national, la révision de la Constitution, la nomination d’un nouveau gouvernement, la loi sur les partis politiques, des élections législatives anticipées, le sort de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et la question des détenus d’opinion sont, entre autres, les sujets politiques abordés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son entrevue périodique, la première après sa réélection pour un deuxième mandat, avec les représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales. A l’entame de la rencontre, le chef de l’Etat a indiqué que le dialogue national auquel il a appelé lors de la cérémonie de son investiture, le 17 septembre dernier, aura lieu vers «la fin 2025 et début 2026».

Ce dialogue ne se fera pas dans l’immédiat car, a-t-il dit, il doit être «préparé», étant «lié à l’avenir d’une génération montantes» et qu’il a «vocation à immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et à contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna». Le chef de l’Etat a évoqué aussi l’existence de nombreuses priorités, dont celles «en lien avec l’économie nationale, en vue de mettre l’Algérie à l’abri des soubresauts économiques et politiques que connaît le monde, avant de passer à l’étape de l’édification de la démocratie véritable». Pour Abdelmadjid Tebboune, ce dialogue ne peut intervenir qu’après la révision de lois importantes, comme les codes de la commune et de la wilaya ainsi que la loi sur les partis politiques, qu’il s’est engagé à élaborer en «concertation avec les formations politiques». 

Au sujet des préalables posés par certains partis de l’opposition pour la tenue de ce dialogue et à leur tête la libération des détenus d’opinion et des prisonniers politiques, le Président réfute carrément l’existence de détenus d’opinion. «Il n'y a pas de détenus d’opinion», a-t-il dit. «Durant la réunion avec les partis politiques représentés dans les instances élues, j’ai demandé aux présents de me donner ne serait-ce qu’un nom de détenu d’opinion. Je n’ai pas eu de réponse. Il n’y a donc pas de détenu d’opinion dans la mesure où quiconque est condamné par le code pénal n’a aucune immunité face à l’application de la loi, quelle que soit sa qualité», tranche-t-il, insistant sur l'impératif de «respecter les institutions» et de «lutter contre l’extrémisme, quelle qu’en soit l’origine».

«La constitution sera révisée si cela s’avère nécessaire» 

Le président Tebboune a déploré par contre «certains malentendus à l’origine de frictions» au sein de la classe politique. A ce propos, il a indiqué que le dialogue national sera une occasion pour «lever les incompréhensions». Y aura-t-il des élections locales et législatives anticipées, une demande exprimée, entre autres, par le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche ? M. Tebboune a laissé la porte ouverte à une telle éventualité. «Je ne peux ni l’infirmer ni le confirmer. Si les circonstances l’exigent, des élections locales et législatives pourraient avoir lieu, mais au préalable, il est impératif que les codes  communal et de wilaya soient prêts», a-t-il insisté.

S’agissant de la nomination d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat affirme que cela interviendra avant la fin de l’année en cours. «Je suis à la recherche des meilleures compétences dans le pays.» A la question de savoir si les partis politique qui l’ont soutenu durant la campagne électorale feront partie du futur gouvernement Tebboune réplique : «J’ai bien précisé avant le début de la campagne électorale que j’étais un candidat indépendant et que j’étais de surcroît le candidat de la jeunesse et de la société civile.

Le futur Exécutif sera composé des meilleurs. Certes, je peux puiser dans le réservoir de ces partis, comme je ne vais pas mettre fin aux fonctions de tous les ministres. Bien sûr, les irréprochables seront reconduits.» Abdelmadjid Tebboune est également revenu sur le cafouillage qui a caractérisé l’annonce les résultats de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier et le communiqué conjoint publié par les trois candidats à cette échéance dénonçant les incohérences dans les chiffres annoncés par l’ANIE. 

A ce propos, il a annoncé «l’ouverture d’une enquête». «Des investigations sont menées et les résultats seront rendus publics dès leur achèvement, car cette question intéresse l’opinion publique. S’il s’avère que cette instance n’a pas été à la hauteur des attentes, elle fera l’objet d’une réévaluation, d’autant que l’Algérie s’apprête à organiser des élections très complexes, où il y aura des centaines de candidats.

Si en revanche le problème s’avère être lié à des personnes qui n’ont pas été à la hauteur de cette instance constitutionnelle, qui constitue l’un des fondements de la démocratie (…), ces personnes seront alors remplacées», a-t-il expliqué. Abordant par ailleurs la Loi fondamentale du pays, le président de la République n’écarte pas l’éventualité de sa révision si cela s’avère nécessaire. 

 

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