La justice sociale est un principe politique et moral qui promeut l’égalité des droits et la solidarité, mais également la distribution équitable des richesses.
Une journée lui a été consacrée, le 20 février, pour rappeler le combat mené contre les problèmes de pauvreté, exclusion, inégalités et chômage. Cette date n’est pas passée sous silence au sein de la communauté universitaire. L’université Constantine 3 l’a célébrée en mettant en avant les différentes facettes de la justice sociale à travers le prisme de la pandémie de coronavirus à l’échelle nationale et continentale.
Des universitaires ont ainsi établi un diagnostic et préconisé des mesures pour une ville résiliente qui «serait capable d’absorber une perturbation et retrouver ses fonctions à la suite de cette perturbation, de prévenir, d’affronter et de s’adapter aux éventuels risques similaires». Le choix de l’espace n’est pas fortuit. Outre le fait que c’est aussi la journée nationale de la ville, cette dernière est devenue un haut lieu de contamination au Sars-Cov-2.
«Les villes du monde et les zones urbaines, où 90% des cas ont été signalés, sont l’épicentre de la pandémie de la Covid-19… et elles sont le cœur de ces bouleversements, dont les conditions de la propagation sont favorables telles que la densité urbaine, les mobilités, les flux et les dynamiques, les inégalités à l’accès aux soins, disparités socioéconomiques...», a-t-on argumenté quant au choix du thème : Repenser la gestion de la ville africaine à l’ère de la pandémie de la Covid-19.
Les retombées sociales, économiques et sanitaires engendrées par les périodes de confinements sur l’individu et la société n’étaient pas une vue de l’esprit. «Ces villes ont supporté et supportent le poids de la crise : leurs systèmes de santé sont mis à rude épreuve. Des préventions draconiennes ont été imposées à travers le monde entier pour contenir et maîtriser la propagation du virus. Distanciation et gestes barrières étaient devenus les maîtres mots de la stratégie de riposte.
De nombreuses villes se sont donc transformées en véritables villes fantômes, et des impacts multiples s’en suivirent», rappellent les intervenants. Les mesures préventives dictées par la conjoncture ont toutefois favorisé l’émergence d’autres modes et solutions technologiques circonstanciels, à l’exemple du recours au télétravail, télé-enseignement et e-payement.
En parallèle «de nouvelles pratiques se sont installées tantôt par la société civile, le volontariat et tantôt par les acteurs socio-économiques prouvant clairement que la société est capable de se transformer presque du jour au lendemain face aux menaces urgentes». Ces adaptabilités ont marqué les échanges commerciaux par la relance du e-commerce, la livraison à domicile, et la consultation à distance.
Dans ce contexte sanitaire, la notion de la justice sociale a été largement malmenée, mais pas disparue. Elle fait preuve aussi de résilience, se traduisant par des faits indéniables dont «l’implication citoyenne» et «la multiplication des initiatives de solidarité et la collecte des dons sur les réseaux sociaux, envers les personnes vulnérables et la population la plus démunie».