Tout en louant les bienfaits de ces opérations, les usagers de cette voie névralgique se plaignent de la lenteur avec laquelle elles sont menées.
Depuis plusieurs semaines, les usagers de la RN27 parcourant les wilayas de Constantine et Mila notent avec satisfaction les travaux de réfection des tronçons endommagés de cet axe névralgique qui se prolonge jusqu’aux frontières de la wilaya de Jijel.
«C’est une bonne chose pour les milliers de conducteurs qui traversent chaque jour cette route nationale, notamment les engins lourds et ceux de transport de voyageurs et de marchandises, car nous avons trop attendu ces travaux, surtout dans la partie de la wilaya de Constantine qui a connu de sérieux dégâts ces dernières années, principalement dans la commune de Beni Hmidène», a noté le chauffeur d’un bus de marque Toyota assurant la liaison Constantine et Grarem Gouga.
Il faut noter aussi que ce sont des dizaines de bus qui assurent la navette chaque jour entre Constantine et les villes de Ferdjioua dans la wilaya de Mila, mais aussi El Milia dans la wilaya de Jijel.
L’état dans lequel se trouvent plusieurs tronçons ne leur rend pas la tâche facile. Si les engins de travaux publics avancent dans la réfection de certains tronçons, notamment ceux situés à quelques kilomètres des frontières de la wilaya de Mila, plusieurs autres attendent encore.
Il s’agit surtout de la partie située entre la localité de Zegrour Larbi dans la commune de Hamma Bouziane et l’entrée de la route menant vers la petite ville de Beni Hmidène.
Cette partie est pratiquement détériorée, au même titre que «la descente de la mort» reliant la localité de Ain El Hamra à la frontière avec la wilaya de Mila, plus connue par Oued Ouarzeg, enjambant la rivière qui porte le même nom.
Ce lieu est devenu la hantise des automobilistes en raison de sa forte déclinaison et son état très bosselé. Cet axe a enregistré de nombreux accidents, dont le fameux drame ayant emporté des familles entières de retour de la wilaya de Jijel après avoir passé une journée sur les plages, avant que le bus qui les transportait ne soit écrasé par un camion de gros tonnage.
Par ailleurs, d’autres travaux sont menés sur la même RN27 traversant le territoire de la daïra de Grarem Gouga, dans la wilaya de Mila où plusieurs tronçons ont été décapés dans les lieux devenus impraticables.
Une opération louable selon les usagers de ce tronçon, sauf que dans ce cas, la pose du nouveau bitume a pris beaucoup de temps.
«Nous traversons des kilomètres sur des tronçons décapés, dont certains sont longs de quelques dizaines de mètres seulement, et d’autres peuvent s’étaler sur des centaines de mètres ; ce n’est pas facile de conduire ainsi sur une chaussée normale et une autre décapée, car cela risque de causer des dégâts à nos voitures», se sont plaints des chauffeurs de taxi.
Quoi qu’il en soit, si ces opérations menées sur la RN27 sont louables, la lente cadence avec laquelle elles sont menées risque de faire durer encore les souffrances des citoyens.
Les autorités dans les deux wilayas sont appelées à intervenir vigoureusement pour faire bouger les choses, en attendant le projet tant espéré de dédoublement de cette route névralgique et l’ouverture de la trémie de la ville de Grarem Gouga qui a pris un sérieux retard dans sa réalisation.