Région à vocation purement agricole, la wilaya d’El Tarf a accompli de grands pas dans la filière de la tomate industrielle, qui représente l’une des principales activités, comptant d’énormes potentialités, restées jusqu’à ce jour énormément inexploitées, en raison des contraintes qui font cette différence entre la théorie et la réalité du terrain. Et dire que malgré tout, il existe toujours des privés qui investissent dans cette filière, ayant vu la récente inauguration par le wali, Mohamed Meziane, d’une nouvelle unité de transformation de la tomate industrielle implantée dans la commune de Ben M’hidi.
Une usine ayant une capacité de transformation de 5500 tonnes par jour, permettant la création de 50 postes d’emploi. La wilaya compte actuellement sept unités, capables de transformer 10 000 tonnes de tomate industrielle par jour, mais cela reste toujours insuffisant. Les prévisions de la récolte cette année tournent autour de 4 millions de quintaux, après l’extension des superficies cultivées à 6000 hectares, avec un rendement passé de 600 à 1000 quintaux à l’hectare. Des résultats obtenus grâce au respect du parcours technique et au renforcement de l’irrigation.
Des problèmes sur le terrain
La fête annuelle de la tomate industrielle, devenue un événement traditionnel, organisé par la Chambre d’agriculture de la wilaya en coordination avec la direction des services agricoles, et qui a été inaugurée la semaine dernière par le wali d’El Tarf, en présence du président de la chambre nationale agricole, ayant vu la participation de producteurs locaux et des invités venus de Tunisie et de Libye, confirme, encore une fois, que la région est un pôle d’excellence dans cette filière. Les chiffres avancés révèlent que la production de la wilaya couvre entre 35 à 40% des besoins nationaux.
Des potentialités qui font face à de nombreux problèmes que les producteurs n’ont pas manqué de soulever à l’occasion de ce rendez-vous. Ils citent en premier lieu les difficultés de l’écoulement de leur produit et que si la production a atteint des chiffres record cette année, des quantités importantes de tomates pourrissent sous le soleil, dans les longues files qui se forment durant des semaines devant les unités de transformation.
Ces dernières se sont avérées incapables d’absorber ces quantités énormes. Si l’Etat a fourni des efforts considérables pour développer la filière de la tomate industrielle, en multipliant le soutien aux agriculteurs, ce qui a permis d’assurer une abondance de la tomate concentrée sur le marché, les concernés se plaignent encore des prix inabordables des engrais et des retards dans le versement de leur dû. Des contraintes que les autorités et les services de l’agriculture sont appelés à étudier pour trouver les solutions.