Le tourisme solidaire peut incarner un outil d’aide au développement local des territoires d’accueil d’un voyageur qui s’inscrirait à la fois dans une perspective responsable et équitable. Contrairement au tourisme classique, souvent centré sur le profit, le tourisme solidaire a pour ambition de favoriser l'autonomie locale, préserver le patrimoine et réduire les inégalités.
On assiste ces dix dernière années à l’émergence d’une nouvelle forme de tourisme, dite équitable et solidaire plus respectueuse et proche des territoires. Il est d’abord porté par les touristes eux-mêmes, demandeurs de voyages ayant plus de sens, et soutenus par des associations, des Etats et des entreprises traditionnelles du secteur.
Cette nouvelle forme de tourisme favorise le dialogue et la rencontre entre les peuples en alliant plaisir et ouverture au monde. Ce modèle favorise un développement économique inclusif en générant des revenus directs pour les habitants, tout en renforçant la fierté culturelle et la préservation des ressources naturelles.
Plusieurs formules sont possibles. On cite les «séjours en immersion», c’est-à-dire hébergement chez l’habitant, participation à des ateliers artisanaux ou agricoles, et partages autour de traditions locales. Il y a aussi les circuits culturels avec découverte de patrimoines matériels et immatériels, comme les fêtes traditionnelles ou les cuisines régionales. Enfin, les projets communautaires : une partie des revenus générés par les touristes est réinvestie dans des infrastructures locales (écoles, dispensaires, projets environnementaux...).
Dans un contexte de dépendance aux hydrocarbures, entrevoir le tourisme comme une voie alternative aux ressources non renouvelables paraît à l’évidence constituer un impératif national par le gouvernement plutôt qu’un simple choix à opérer.
En comparant les dépenses touristiques en Algérie, on observe que le montant en devises dépensé par les nationaux à l’étranger reste supérieur à celui des devises générées par les flux d’entrées des non- résidents. Et le secteur contribue à hauteur de 1,6% seulement au PIB national. Le tourisme solidaire pourrait être une chance pour notre pays.