A l’instar de toutes les régions du pays, Tiaret, cataloguée comme région céréalière et d’élevage ou wilaya à vocation agro-pastorale et qui s’étend sur une très grande superficie de plus 20.000 km2 et presque un million de terres agricoles, a vu les responsables buter sur certains aléas en marge de l’opération de recensement du cheptel. Opération loin d’être de tout repos pour les différentes commissions affectées à cette mission.
Parcourir en période hivernale les grands parcours, à plusieurs dizaines de kilomètres dans certaines zones steppiques relevait d’une gageure. Et pour cause, les agents chargés du recensement ont par endroits buté sur le «niet» catégorique d’éleveurs de voir recenser leur cheptel.
Certains ne se trouvaient pas sur le territoire de la wilaya au moment de la collecte d’informations alors que d’autres faisaient dans la transhumance qui caractérise ce genre d’élevage (achabas et azzabas) induisant la circulation vers d’autres régions pour faire paître leurs troupeaux. Bien plus, les enquêteurs, conformément à l’esprit de la note ministérielle n° 1004/2022 du 22 novembre 2022, en sont restés au strict relevé d’éléments sur le document type.
«C’est pour cela, dira ce rapport dressé par la wilaya et présenté au chef de l’exécutif, qu’il a été constaté un décalage entre les chiffres liés à la vaccination du cheptel et celui effectué sur le terrain». Chiffres que ne corroborent même pas les statistiques détenues par la chambre d’agriculture puisque certains éleveurs se sont vus retirer leurs cartes. Globalement, et même s’ils apparaissent relatifs, les chiffres enregistrés font état de la disponibilité de «1.722.000 têtes» réparties comme suit: cheptel ovin : 1.548.566 bien loin des 2,5 millions jusque-là évoqués dans les cercles initiés.
Pour le cheptel bovin, l’on a recensé 32.643 têtes dont 16.416 en vaches laitières bien loin de ces chiffres qui qualifiaient certaines zones de bassins laitiers. Pour l’espèce caprine, il a été recensé 136.415 têtes, quant au parc équin il a été recensé 4261 alors que pour les camélidés on parle de 64 têtes. Des statistiques loin de refléter la réalité et la dimension que revêt cette ressource animalière dans la wilaya.