Tiaret : La wilaya affiche ses ambitions en matière d’exportations

14/04/2025 mis à jour: 20:13
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Avec des exportations totalisant 206 058 966 euros, la wilaya de Tiaret a enregistré un excédent commercial notable. 

Ces exportations couvrent une large gamme de produits, principalement des légumes, dont l’oignon ainsi que divers produits alimentaires transformés, des matériaux de construction et des appareils électroménagers. 

C’est ce que relève le dossier sur le commerce présenté par l’Assemblée populaire de wilaya qui tenait sa première session ordinaire pour l’année 2025. Pour les importations, le document évoque «26 opérations d’importations depuis des pays européens dont principalement de France et d’Italie mais aussi d’Asie dont la chine d’une valeur totale de 185 514 321 euros». 

Les marchandises expédiées l’ont été vers sept pays, incluant trois pays européens (France, Italie et Turquie) et quatre pays africains, (Mauritanie, Mali, Ghana et Tunisie) marquant une diversification réussie des marchés internationaux. 

Toutefois, malgré ces résultats positifs, le potentiel de la région, particulièrement dans le secteur agricole, reste sous-exploité. 

Si ces performances témoignent d’un dynamisme commercial certain, la région, foncièrement agricole, pourrait encore mieux exploiter ses ressources naturelles pour développer davantage ses exportations agricoles et agroalimentaires alors que Tiaret dispose d’une SAU de plus de 700 000 hectares, dont plus de 300 000 hectares de terres emblavées durant la présente saison agricole. 

Un levier important pour renforcer son rôle sur la scène commerciale nationale et internationale. 
En dépit donc des ambitions agricoles à confirmer, subsistent des initiatives prometteuses mais aussi des aléas liés à la rationalité dans la gestion, l’informel et la bureaucratie. 

En marge de la session de l’APW baptisée au nom du valeureux Chahid Guitoun Ali, dédiée aux enjeux du commerce, les élus ont présenté des chiffres, mais aussi émis une série de recommandations dont «la nécessité de réaliser de nouveaux espaces pour le commerce jusqu’aux coins reculés du territoire et assurer une couverture aux populations de contrées rurales, recenser des poches foncières pour les besoins de réalisations de marchés de proximité, encourager les artisans à s’inscrire auprès des chambres à l’aune de la numérisation, accentuer les campagnes de sensibilisation devant valoir la valorisation des produits artisanaux locaux», entre autres alors que certaines propositions, pour, controversées qu’elles fussent, aient été émises. 

On relève des recommandations liées à la réalisation d’abattoirs alors que l’abattage clandestin fait rage, besoins sans cesse croissants de médecins vétérinaires alors que beaucoup d’entre ces vétos chôment du fait de l’inapplicable de certains textes comme la structuration des BHC où l’on relève des dysfonctionnements et chevauchements dans les attributions.

 Globalement, la nécessité d’œuvrer pour booster l’investissement et favoriser l’exportation reste un défi que les uns et les autres doivent s’atteler, la chambre de commerce et d’industrie CCI-Sersou en premier. 

Il est à rappeler qu’en amont et comme l’ont souligné certains «l’état a injecté des moyens comme la réalisation de complexes de stockage et d’aires de froid», alors que d’autres continuent de plaider pour «une plus grande attractivité de la région qui implique la réalisation d’une bretelle vers l’autoroute, l’achèvement des projets ferroviaires et hydraulique». Amellal Fawzi

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