Terrains privés squattés et exploités illicitement à la cité Boussouf (Constantine) : Les héritiers Behnas réclament l’ouverture d’une enquête

01/03/2022 mis à jour: 21:59
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Les terres s’étendent sur environ 15 hectares

A l’image des autres régions du pays, la wilaya de Constantine ne fait pas l’exception en matière de trafic du foncier, causant d’importants préjudicies. Il suffit juste de ne pas exploiter un terrain public ou privé, pour qu’il soit squatté et défiguré par des constructions qui poussent comme des champignons. `

Ce genre de pratiques prend de l’ampleur chaque jour davantage dans la région, en particulier face à l’absence et parfois la nonchalance des autorités concernées. Parmi tant d’exemple, on prend celui des héritiers Behnas, qui dénoncent un squat de leurs parcelles de terrains et demandent l’ouverture d’une enquête sur l’exploitation illégale de leurs biens. 

Une exploitation malheureusement, autorisée par les autorités locales, déplorent-ils. Ayant pris contact avec notre rédaction, en possession d’un dossier volumineux sur leurs terrains, des représentants des héritiers Behnas affirment posséder environ 15 ha, partagés en trois parcelles situées à la deuxième tranche de la cité de Boussouf. 

Ces terres ont été achetées par leur grand-père à l’époque coloniale, entre 1905 et 1908, selon l’acte dont El Watan détient une copie. «Les véritables propriétaires des terrains se sont vus privés de leurs biens. 

D’abord, à cause de l’établissement du nouveau plan Cadastral de Constantine, changeant la numérotation des terrains, mais aussi à cause de l’octroi de l’un des terrains par concession à un particulier. Ce dernier en a fait une exploitation agricole dans les années 1990», expliquent les représentants des héritiers. 

Pourtant, la direction des services agricoles (DSA) a fourni aux concernés un certificat, dont El Watan détient une copie, prouvant que ces terrains n’étaient pas concernés par la nationalisation, entrant dans le cadre de la révolution agraire et suite à l’ordonnance 71/73 établie le 08 novembre 1971.

 Sur quelle base, ces terres ont été octroyées par concession ? «Nous demandons l’ouverture d’une enquête sur une flagrante intrusion dans notre propriété située à la cité Boussouf dans la ville de Constantine. Il s’agit de la parcelle numérotée 452 à l’époque. Vos services ont extorqué cette partie pour, soi-disant, utilité publique dans les années 1990. 

Mais, elle a été octroyée avec acte de concession à un particulier, et qui porte selon le nouveau plan du Cadastre la division parcellaire 547, N2. Ce qui est arrivé, plusieurs personnes ont entamé des travaux de construction anarchique sur ces terrains, sans aucun permis de construire et sans aucun fondement juridique», ont-ils souligné dans une lettre adressée au directeur des Domaines en 2021, dont une copie été remise à notre journal. Et de préciser dans une autre lettre adressée au Cadastre, sur la division parcellaire actuelle, qui a tout chamboulé : «Le plan a été établi depuis l’époque coloniale en 1867, mais vos services, et lors de votre nouvelle opération d’arpentage, n’ont pas respecté l’ancien plan. 

Ce qui a provoqué des erreurs catastrophiques dans la numérotation parcellaire. Notre propriété N°452 est devenue 547 N°2 et 26. Le terrain 414 de l’ancien plan s’est transformé en 35 et la parcelle 418 porte dans le nouveau plan le N° 1.» Les héritiers Behnas déplorent le fait d’être ballotés vainement d’une administration à une autre pour réclamer à ce qui leur revient de droit.

 C’est la raison pour laquelle, ils lancent leur cris de détresse, demandant l’intervention des toutes les autorités concernées et l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, afin de pouvoir bénéficier de leurs terres. 

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