Le coup d’envoi de la construction du chantier, des bases logistiques et administratives du projet de l’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, Amizour, située à 16 km de Béjaïa, a été donné officiellement, hier, par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Le ministre a conduit une forte délégation vers l’une des bases du groupement des entreprises, implantée sur la RN75, reliant Béjaïa à Amizour, où la cérémonie de la pose de la première pierre a eu lieu. La société mixte algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ) (partenariat entre le groupe Sonarem et Terramin Australia) entamera enfin la première phase du projet qui consiste en l’acquisition des équipements et l’installation du chantier.
Cette opération s’étalera jusqu’à janvier 2025 avant d’entrer en production, en 2026, pour une période initiale de 19 ans, extensible à 30 années, selon de nouvelles études prévisionnelles. Le programme prévoit également la création de pas moins de 786 postes de travail et 4000 emplois indirects, priorisant la formation et l’emploi des jeunes de la région. Selon les chiffres communiqués par le ministère, la réserve exploitable est estimée actuellement à 34 millions de tonnes sur un potentiel global de la ressource de 53 millions de tonnes.
Cette quantité permettra de prolonger la vie de la mine au-delà de 30 ans, précise-t-on. 2 millions de tonnes de métal brut seront extraites annuellement pour produire 170 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de concentré de plomb, dont une partie sera destinée à la consommation locale alors que l’excédent sera dirigé vers l’exportation. Dans ce contexte, le ministre de l’Energie et des Mines a réitéré l’importance économique de ce projet qui, a-t-il rappelé, «s’inscrit dans le cadre du développement du secteur minier et de la redynamisation des activités minières». Il a souligné également «les nombreux effets positifs attendus de la mise en œuvre de ce projet, pour l’économie nationale et de la région, notamment, avec tout ce qui est en lien avec la création de nombreuses opportunités d’emplois, de formation, du développement de l’industrie minière transformatrice, ainsi que le transfert de connaissances et de technologies».
De son côté, le P-DG de la société minière australienne Terramin, Feng Cheng, a exprimé son entière satisfaction du niveau d’avancement de ce projet. Il a indiqué à ce sujet que sa société est «déterminé à faire de ce projet un modèle de référence dans le domaine minier, en l’exécutant conformément à l’étude du plan de faisabilité approuvée, également, en ce qui concerne son volet environnemental, en travaillant à la préservation stricte de la nature, ainsi que la participation au développement économique et social de Béjaïa et du pays en général».