Sur les cinq affaires au programme de la chambre criminelle près la cour d’Alger, une seule a été examinée hier. Elle avait fait couler beaucoup d’encre au mois de mars 2021, alors que le mouvement islamiste Rachad, composé essentiellement d’anciens cadres et militants du parti dissous, venait d’être inscrit par les autorités sur la liste des organisations terroristes.
Prévu pour hier devant la chambre criminelle près la Cour d’Alger, le procès en appel de Mohamed Benhalima et de Mohamed Abdellah et lié à l’affaire dite «Pion Pion», a été renvoyé à la prochaine session.
Expulsés d’Espagne en 2021, Mohamed Abdallah et Mohamed Benhalima comparaîtront devant le tribunal criminel d’appel début juillet prochain, pour l’affaire dite «Pion-Pion», de «collecte et transfert de fonds», en lien avec le mouvement islamiste Rachad, inscrite «organisation terroriste». Benhalima sera déféré devant le tribunal criminel de Dar El Beida, avec plusieurs autres personnes, dont le frère de l’ex-diplomate déserteur Larbi Zitout. Les deux ont plusieurs affaires judiciaires civiles et militaires pendantes et la peine la plus lourde dont ils ont écopé est de 15 ans, pour Abdallah et 6 ans pour Benhalima.
Déserteur des rangs de la Gendarmerie nationale, reconverti en youtubeur, extradé d’Espagne au mois d’août dernier, après quatre ans d’exil, Mohamed Abdellah n’a pu être jugé, hier, par le tribunal de Bir Mourad Rais, à Alger, pour son affaire d’«atteinte à la vie privée d’autrui» et de «diffusion d’informations portant atteinte une institution de l’Etat», qui lui a valu une condamnation de 10 ans de prison ferme.