Aïn Benian (*) ou la fontaine autour de laquelle fut érigé un noyau urbain de l’ère romaine se veut une expression qui dénommait un douar où vivait jadis une ancienne peuplade autochtone.
Rahmania est aussi le nom d'une célèbre confrérie musulmane en Kabylie. Située à quelque 25 kilomètres au sud-ouest d’Alger, la commune de Rahmania (ex-Sainte Amélie à l’époque coloniale), cette modeste localité chevauche le territoire de la nouvelle ville de Sidi Abdellah.
Sidi Fredj (*) est une petite ville maritime très fréquentée, disposant d’un complexe touristique et d’un port de pêche et de plaisance. Elle est située respectivement à 5 km de Staouéli, 6 km de Bouchaoui et 25 km d’Alger.
Souidania (*) est une petite commune, nichée au centre du Sahel algérois, sur un plateau de 120 mètres d’altitude. Son territoire, autrefois propice à la culture de légumes primeurs et autres produits maraîchers, est cerné de grands ravins parcourus de trois cours d’eau, à savoir, l’oued Lahrach, l’oued Boukandoura et l’oued Laâgar littéralement le ruisseau des femmes stériles.
Le toponyme de Birtouta (*) devait initialement s’écrire Bir Ettouta, le puits du mûrier en dialecte local. Ce dernier sera, sous l’occupation, orthographié dans les manuels historiques de différentes façons à savoir Byr-Touta, Bertouta et enfin Birtouta tel qu’il est connu de nos jours. La ville de Birtouta est éloignée de 26 km d’Alger, son territoire autrefois rural à vocation agropastorale était partiellement composé de terres basses marécageuses. Son sol se prêtait facilement à l’arboriculture et la culture des tabacs, des céréales et de la vigne.
L’appellation de Khraïcia (*) relève du dialecte local et désigne la communauté ou l’ensemble des individus portant le nom Boukhris, en référence à un illustre saint homme dont le mausolée dominait jadis la nécropole musulmane qui se situe à un jet de pierre de la Route nationale qui va en direction de Douéra. La ville de Khraïcia est assise à une altitude variant entre 170 et 210 mètres au-dessus du niveau de la Méditerranée. Son territoire éloigné d’à peine 15 km d’Alger et 4 km de Douéra faisait partie sous le règne ottoman du fameux outane Ben Khelil. Créé à l’emplacement de l’ancien haouch Ben Kadri, le centre de population initial fut annexé dès sa fondation en 1843 à Douéra dans l’arrondissement d’Alger. Le noyau urbain originel fut construit autour d’une petite chapelle ainsi que des fortins qui servaient, à cette époque, à protéger les abords du chemin. Plus tard, ces ouvrages fortifiés furent concédés au profit de la population européenne qui venait tout juste de s’installer dans la nouvelle agglomération.
On avance de nombreuses versions qui avaient été concoctées ces dernières années au sujet de la dénomination de Maelma(*). Celle-ci ne devait certainement pas s’orthographier Mahelma qui signifie pour d’aucuns l’endroit de l’eau ni même Maâlma qui sous-entend patrons. La réalité est qu’à l’origine, son toponyme réunissait deux mots ayant le même sens : Ma-el-ma, dont la traduction littérale en langue française est «l’eau, l’eau». Aussi, faut-il souligner que pour comprendre l’origine exacte de cette appellation, il faut se rappeler la fin d’un long voyage des membres de la tribu primitive qui étaient venus du sud du pays pour élire domicile dans un lieu qui allait perpétuer leur souvenir. On raconte que ceux-ci n’ayant jamais vu auparavant la mer, hurlèrent : Ma ! Elma ! Ma ! Elma ! Par ce cri légendaire, ces nomades donnèrent sans vraiment le vouloir, naissance au nom de Maelma (Ma-el-ma).
Petit lait, miel et plats de couscous garnis de légumes et viande de mouton, étaient servis aux convives au cours de cet évènement qu’on appelait communément, zerda, waâda ou touiza, selon les régions. Les membres de confréries religieuses se chargeaient généralement de l’organisation de ces cérémonies dans l’enceinte d’une zaouïa ou d’un mausolée où repose un saint marabout.
La petite agglomération de Douéra (*) qui a pris de l’espace pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, fut construite à l’emplacement d’une ferme appelée haouch Douéra, ayant appartenu naguère à une ancienne tribu locale. Le toponyme qui lui fut primitivement associé par la population autochtone est celui de Doueyra ou Doueïra, qui sous-entend en arabe la petite maison. En raison des difficultés de prononciation chez les Européens, cette dénomination fut légèrement modifiée en Douira ou Douéra telle qu’elle est orthographiée maintenant.
Avant que la cité ne reprenne définitivement, au lendemain de l’indépendance le toponyme El Harrach (*), elle s’est fait successivement appeler : Bordj El Qantra, Bordj l’Agha, Bordj Yahia, Bordj El Harrach, Draâ El Harrach, Koudiet El Harrach et en fin Maison Carrée. Cette dernière appellation lui a été donnée par les troupes d’occupation françaises en raison de l’aspect géométrique de la citadelle turque. Le nom de la ville (El Harrach) vient de ce fameux fleuve, dont la dénomination serait, elle aussi, d’après l’étymologie, inspirée par un phénomène qui se produit par l’action de frottement des graviers et des cailloux charriés par ses eaux. Les anciens habitants de la plaine ont pris l’habitude de désigner ce fait naturel sous le nom de L’Harrach. Le mot Harrach trouve sa racine dans le terme arabe hrach, signifiant rude au toucher.
Le nom de la ville lui vient d’une ancienne contribution qui était imposée à l’époque ottomane, appelée l’Aâchour, celle-ci correspondait au dixième de la récolte du blé ou de l’orge. L’usage de la contrainte pour la collecter était monnaie courante en ce temps-là. Le terme «L’Aâchour» trouve sa racine dans le mot âchra, qui désigne en langue arabe le nombre dix. El Achour ou mieux El Aâchour est une petite ville de l’Algérois entourée d’un magnifique paysage naturel, implantée à 13 km au sud-ouest de la capitale. Sa fondation résulte de la mise en œuvre d’un projet colonial datant de 1839, qui consistait à faire ériger autour d’Alger un obstacle formé de villages tous rapprochés les uns des autres.
Occupant une situation pittoresque dominante au-dessus de la baie d’Alger, Bir Traria est l’un des plus anciens quartiers de la commune d’El Biar, qui fut à l’origine peuplé par des turcs.
Bir Mourad Raïs (*) est implantée dans la banlieue sud d’Alger, à 7 km de la capitale. Du point de vue topographique, le territoire primitif de cette localité est formé en grande partie de très hautes falaises de tuf jaunâtre qui s’apparentent plutôt à de véritables remparts naturels. Son espace géographique est sillonné par l’oued El Kniss ainsi que le Bouzoua, tous deux confluents de l’oued El Karma. L’oued El Karma ou oued du figuier en langue arabe, est un petit affluent de l’oued El Harrach qui prend sa source au centre du Sahel algérois. Cette contrée vallonnée a toujours été l'objet de toutes les convoitises, les grandes fortunes y affluaient de toutes parts pour profiter de la douceur du climat, de la beauté des lieux et du calme, loin du bruit des souks de La Casbah. Nombreux sont ceux qui s’y rendaient acquéreurs de luxueux palais, dont les murs disparaissaient sous les épaisses frondaisons des collines alentour.
En 1830, le petit douar des Béni Messous qui était assis non loin d’un antique aqueduc romain sur la rive droite de l’oued éponyme, avait déjà sa petite mosquée, la première dans toute la contrée avec son amas de gourbis qui l’environnaient. Nombreux sont les saints personnages qui avaient à une certaine époque choisi la région comme lieu de retraite à l’instar de Sidi Ben Sellam, Sidi Saâdi, Sidi El Mekhfi ainsi que Sidi Ben Ali dont l’agent de renseignement Boutin avait fait Sidi Benedi dans ses plans qui avaient servi à l’invasion du pays en 1830.
De tous les anciens faubourgs extra muros d’Alger, Zouaoua est le quartier le plus renommé. Avec Bouzaréah, Béni Messous, Aïn Ezzebboudja, Bir El Khadem, El Qûbba et El Hamma, ils formaient sous le règne ottoman le célèbre territoire d’outane el fahs. Le lotissement de Zouaoua (*) est plus ancien que l’agglomération à laquelle il est rattaché, il constitue l’un des tout premiers noyaux initiaux où s’amorça l’urbanisation de la commune de Chéraga. Très peu d’habitants peuplaient cette contrée de la banlieue algéroise, autrefois abandonnée à une faune et une flore sauvages. Il faut souligner que le Sahel algérois comptait en ce temps-là de nombreuses tribus, rien qu’à Chéraga et ses environs elles étaient au nombre de quatre : Chéraga, Boulahouache, Zouaoua et Béni Messous.
Située hors des murs de la citadelle, sous le règne ottoman, Bab El Oued doit son nom à l’une des six célèbres portes que comptait autrefois la médina d’Alger : Bab El Oued, Bab Lahzûn, Bab J’did, Bab Sidi Ramdane, Bab Lebhar et Bab El Jazira.
Bologhine, une ancienne localité du Fahs algérois, établie entre mer et colline à seulement 3 km d’Alger, est la plus agréable et la plus élégante de toutes les villes côtières des environs d’Alger. La ville tire sa dénomination d’un des plus illustres personnages historiques de la dynastie Ziride, appelé Bologhine Ibnou Ziri Ibn Menad as-Sanhadji, le fondateur d’Alger vers le milieu du Xe siècle de l’ère chrétienne.
La ville de Draria est assise dans l’un des sites les plus luxuriants de la banlieue algéroise, à une altitude variant entre 190 et 205 mètres au-dessus du niveau de la mer. On dénombrait trois célèbres tribus du Fahs algérois qui vivaient en permanence dans le Fahs de Draria et ses environs, à savoir les Draâriah, les Béni R’biaâ et les Seghier. La principale fraction des Draâriah était jadis installée dans l’actuel village auquel elle légua son appellation, le deuxième groupe, celui des Béni R’biaâ, vivait dans l’antique quartier El Qadous, la troisième et la dernière plus connue sous le nom des Ouled Essghir avait, à l’époque, son campement établi près des berges de deux cours d’eau renommés, appelés successivement Oued Erromane et Oued Ettarfa.
Après avoir obtenu son certificat d’aptitude à la profession d’avocat à la faculté de droit de Ben Aknoun, Ahmed-Karim Labeche fit une carrière dans la fonction publique, sous la tutelle du ministère des Finances, au grade d’inspecteur central des impôts. Cela ne l’a pas empêché de donner corps à ce qui lui tenait à cœur depuis sa prime jeunesse.
Hussein Dey (*), une commune située à 5 km de la capitale, établie au centre de la baie d’Alger. Sa fondation remonte au 23 mai 1835, alors simple quartier de la ville d’El Qûbba. Elle décroche son autonomie administrative au moment même où elle fut distraite de la commune mère le 20 mai 1870, suite aux requêtes de ses administrés qui avaient sollicité l’érection de leur petite bourgade en municipalité distincte. La petite agglomération primitive, qui se développa à cet endroit, était constituée de quelques maisons coloniales, des fabriques et des fermes environnées de jardins potagers.