Le don de sang est l’histoire de toute l’humanité qui a pris presque 17 siècles de recherche et de contribution de plusieurs civilisations pour comprendre qu’on peut transfuser le sang qui circule en nous d’une personne à une autre et sauver ainsi des vies. Cela n’a pas été facile sur le plan de la recherche, de la médecine et de l’application. Il a fallu ensuite attendre jusqu’au XXe siècle pour découvrir les groupes sanguins et le système rhésus grâce au biologiste et médecin autrichien Karl Landsteiner. Et c’est à partir de là que les secrets de la compatibilité et incompatibilité ont été percés. Depuis, la médecine transfusionnelle a connu beaucoup de progrès. Cependant, au départ, la transfusion était payante et les malades pauvres n’y avaient pas accès. Quant à la première association de donneurs de sang, elle a été créée en Italie en 1927 par Vittorio Formentano, baptisé AVIS. En 2023, l’Organisation mondiale de la santé a révélé des disparités en matière de dons entre les pays riches et les pauvres. On compte 31,5 dons de sang pour 1000 habitants dans les pays à revenu élevé, 16,4 dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, 6,6 dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et 5 dans les pays à faible revenu. Actuellement, le débat est centré sur la nécessité d’encourager et d’instaurer un don de sang volontaire, altruiste.