Quarante-huit heures, montre en main, après la sortie du wali d’Oran où il a accusé la direction d’Oran de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) d’être «défaillante», celle-ci, via une vidéo postée sur les réseaux sociaux, n’a pas manqué de réagir. «Après la controverse suscitée par les déclarations du wali d’Oran concernant l’AADL, nous dévoilons à l’opinion publique la vérité complète, appuyée par des documents officiels», dira, dans une note introductive, la vidéo en question, postée hier aux alentours de midi, avant de laisser la parole à Riadh Kadmani, directeur général de l’AADL.
Ce dernier a d’abord regretté les déclarations du wali d’Oran, Samir Chibani, «qui comportent des accusations directes au secteur de l’habitat et à l’AADL», essentiellement en ce qui concerne la gestion des réservoirs d’eau potable implantés dans le cadre des projets de logements AADL.
Il assurera sans détours que «ces accusations ne reposent sur aucun fondement légal ou administratif» et, qui plus est, «ont déjà été démenties par le passé et avec l’appui de documents officiels».
Ces réservoirs, explique-t-il, ont été livrés aux services de la Seor sur orientations du ministère de l’Hydraulique, étayant cela d’un document datant du 10 septembre 2021 qui met fin à la prestation de service de l’AADL au sein de cette cité.
Charges de copropriété
Il rappellera qu’à la date du 23 avril 2023, des correspondances ont été adressées au wali d’Oran de cette époque, au chef de daïra de Boutlélis et au P/APC de Misserghine, où il a été question de l’arrêt des prestations de service de 51 immeubles se trouvant à la cité 2000 Logements, emplacement HPC 41, et dont les souscripteurs ont été informés, par arrêté de justice, de ne plus devoir payer les différentes charges, qui ont été, explique Riadh Kadmani, minutieusement élaborées par le ministère de l’Habitat pour garantir le maintien de différents services : éclairage, nettoyage, espaces verts et autres… mais seulement la location de leur logement AADL.
Et de dévoiler une autre correspondance avec la wilaya, datée du 10 septembre 2024, qui fait suite à la décision de justice d’annuler les charges de copropriété des souscripteurs AADL de Misserghine, avec action exécutoire, déléguant alors les charges aux services de l’APC.
Rappelons que samedi, dans une visite d’inspection et de travail au pôle urbain Ahmed Zabana de Misserghine, s’apercevant, lui et sa délégation, d’une importante fuite à partir d’un réservoir d’eau potable, le wali d’Oran s’en est pris avec des mots durs à l’AADL d’Oran, l’ayant qualifiée d’entreprise défaillante sur tous les plans et dont la gestion est chaotique. Le malentendu est-il donc à présent levé ?
Oran
De notre bureau A. E. K.