Stratégie en matière de «genre» : La Banque mondiale revoit sa copie

14/07/2024 mis à jour: 18:28
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L’égalité entre les hommes et les femmes n’attend pas : c’est un impératif immédiat», rapportent des économistes de la Banque mondiale (BM) sur le blog de cette institution financière.

Les crises, les conflits et les grands bouleversements qui traversent le monde, du changement climatique et de l’épuisement des ressources naturelles aux transitions technologiques, sont autant de facteurs qui, a-t-elle soutenu, creusent «les inégalités» entre les hommes et les femmes. L’opinion de ces responsables de la BM, dont des directeurs généraux et un vice-président, est on ne peut plus tranchée puisque, selon eux, ce sont «les progrès vers la réalisation de l’Objectif de développement durable n°5, qui vise à atteindre l’égalité des sexes d’ici 2030» qui sont en cause.

Ces derniers accusent un retard alarmant, ont-ils indiqué. Selon des estimations avancées, «il faudra 134 ans pour parvenir à la parité femmes-hommes en matière de revenus et de droits juridiques». Ces auteurs affichent clairement leur opinion. «Nous ne pouvons l’accepter», ont-ils affirmé.

Le Groupe de la BM opte ainsi pour une nouvelle stratégie en matière de «genre» 2024-2030. Il s’agit en somme d’élargir les perspectives économiques des femmes et favoriser leur accession à des fonctions de direction. «Cette stratégie a été élaborée, selon eux, dans le cadre de consultations approfondies avec les parties prenantes de plus de 100 pays.»

Afin d’atteindre cet objectif, le Groupe de la BM compte mettre l’accent sur le triptyque : l’innovation, le financement et l’action collective. L’innovation, tout d’abord, consiste à «soutenir des réformes institutionnelles et politiques et des programmes en faveur de la lutte contre les inégalités femmes-hommes». Deuxièmement, l’enjeu du financement est de mobiliser et affecter des ressources en faveur de l’égalité des sexes. Enfin, l’action collective implique de s’assurer le concours de parties prenantes et de partenaires.

Ces réformateurs pensent que l’une des priorités consiste déjà à éliminer les violences de genre et à valoriser le capital humain. «L’ampleur des violences sexuelles et sexistes est consternante : une femme sur trois dans le monde en est victime, soit environ près de 750 millions», ont-ils indiqué.

Les femmes ont toujours deux fois moins de chance que les hommes d’avoir un emploi salarié à temps plein. «Il est de plus en plus évident, a-t-on noté, que la participation des femmes à des fonctions de direction et de décision améliore les résultats en matière de développement, notamment en ce qui concerne la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, la résilience des communautés et la fourniture des services». La BM compte miser sur le leadership des femmes.

 

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