Quatre syndicats de l’Éducation nationale ont appelé, hier, à une grève nationale le 27 novembre prochain, en signe de protestation contre le refus du ministère de l’Éducation nationale de les associer à l’enrichissement du statut particulier des travailleurs du secteur.
Il s’agit du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA), du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) et de l’Organisation algérienne des enseignants.
La décision d’appeler à un débrayage a été prise à l’issue d’une réunion de cette coalition des syndicats des enseignants tenue, vendredi dernier, ont-ils ajouté dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Outre la grève, les signataires du communiqué ont appelé leur base respective à tenir, en parallèle le même jour, des Assemblées générales «pour examiner les propositions et les mécanismes devant permettre de sauvegarder les acquis et d’obtenir la satisfaction des revendications des enseignants».
A cette occasion, les quatre syndicats de l’Education nationale ont réitéré l’ensemble de leurs revendications, mises avant dans leurs précédents communiqués. Ils ont «demandé au ministre de l’Education nationale de respecter son engagement et de leur remettre une copie du projet présenté au niveau des Conseils des ministres, pour le discuter et le corriger, afin d’éviter ses répercussions négatives sur l’enseignant pendant des années». Ils ont aussi réclamé «l’ouverture du dossier du régime indemnitaire en vue de précéder à la révision des indemnités et primes en augmentant leur valeur».
En outre, ils ont exigé la mise en œuvre des «orientations du président de la République en Conseil des ministres, concernant la nécessité de rehausser le statut de l’enseignant et la promotion du métier d’enseignant à l’échelle la plus élevée».
La coalition a également réclamé «la tenue de réunions bilatérales directes et l’adoption d’une politique de dialogue sérieux et de négociation effective, tout en abandonnant l’unilatéralisme et la centralisation de la décision». «Tout en mettant l’accent sur l’importance de la stabilité par une participation effective au service de l'Ecole publique algérienne, la coalition appelle l'ensemble des enseignants à se mobiliser, à resserrer les rangs et à continuer à se mobiliser pour préserver les acquis et faire aboutir les revendications», a conclu le communiqué. Pour rappel, la révision du statut particulier des travailleurs de l’Education nationale est en chantier depuis plusieurs mois.
Le projet était attendu en février 2024, mais a été renvoyé à une date ultérieure. Il s’agissait d’un deuxième rapport après celui de décembre 2023, lorsqu’il a été aussi présenté au Conseil des ministres.
Le texte est en cours d’enrichissement, selon le ministre de l’Education nationale. Un texte qui apportera de «nombreux acquis qui seront à la hauteur des attentes de tous les travailleurs du secteur», selon les promesses du ministre de l’Education, Abdelhakim Belabed, alors que des syndicats autonomes se plaignent du refus du ministère de tutelle de mettre à leur disposition une copie de l’avant-projet de loi.
Pour sa part, le chef de l’Etat s’était engagé, lors de la campagne électorale pour la présidentielle de novembre dernier, à «clore définitivement» le dossier du statut des fonctionnaires de l’Éducation avant la fin de l’année en cours.