Les travaux de réalisation de la station de dessalement de l’eau de mer, inscrite dans le cadre d’un programme d’urgence du gouvernement, ont été entamés la semaine passée pour un délai de 28 mois.
Le coup d’envoi effectif des travaux de réalisation de la station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa a été donné, mardi, par le wali Kamel-Eddine Kerbouche.
Ce dernier était accompagné sur le site de Tighremt, dans la commune de Toudja, à 45 km du chef-lieu de wilaya, par les responsables des entreprises engagées dans ce programme vital, à savoir, le PDG de la société EAC (Algerian Energy Company SPA), chargée du projet, le DG de l’entreprise nationale des canalisations (ENAC) et le PDG de la Société algérienne de réalisation de projets industriels (SARPI).
Pour rappel, le choix de ce site est dicté, selon les responsables, par au moins deux paramètres : «La propreté de l’eau dans cette partie du littoral Ouest de Béjaia, qui rendra le traitement des eaux salées moins contraignant et le passage, surtout, des réseaux de transfert des aux du barrage hydraulique Tichy-Haf qui serviront aussi au transfert de l’eau qui sera produite à la SDEM».
Ainsi, ce projet inscrit dans le cadre du plan d’urgence décidé par le gouvernement pour faire face à la raréfaction de l’eau et le phénomène du stress hydrique qui marque de plus en plus la région du Maghreb, est le premier programme à être lancé sur les 5 SDEM projetées à l’échelle nationale.
À l’instar des quatre autres SDEM en projet, à savoir celles des wilayas d’Oran, Alger, Taref et Boumerdès, «la station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa est dotée d’une capacité de 300 000 m3 par jour, pouvant couvrir largement les besoins de la wilaya en eau potable, qui est de 250 000 m3/jour», nous a indiqué Mezerket Belaïd, directeur des ressources en eaux de la wilaya.
Selon la même source, «ce programme ambitieux vise à sécuriser l’alimentation en eau potable des 52 communes de la wilaya», en plus du fait que cette usine de production d’eau douce participera à absorber un tant soit peu le chômage dans la région, en employant quelque 600 jeunes.