Le taux de réalisation des travaux, après plus de 27 mois de travail laborieux, a atteint les 70 % d’avancement. Pour une première, les filiales de la Sonatrach, engagées dans le projet, ont relevé un véritable défi en « domptant » la nature difficile du terrain.
Les autorités locales comptent livrer le projet de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa, sise à 45 km à l’ouest de Béjaïa, dans la région de Tighremt, dans les délais impartis, c’est-à-dire, le mois de décembre 2024. Cette volonté se traduit, notamment par le déplacement fréquent du wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Kerbouche, et les responsables entreprises au niveau de ce chantier pour à la fois inspecter les travaux et d’encourager les sociétés engagées dans ce programme.
Ce dernier s’est montré, en début de semaine, lors de son déplacement sur le site, satisfait du rythme du travail, estimant qu’à présent, il ne reste plus que «l’acheminement et la pose des équipements» du système de dessalement.
Le taux d’avancement des travaux après plus de 27 mois de travail laborieux a atteint les 70%. A ce stade-là, les entreprises de réalisation, à savoir les filiales de Sonatrach, la SPA AEC (Algerian Energy Company), la Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi), ainsi que l’entreprise nationale des canalisations (ENAC) ont relevé un véritable défi, en «domptant» la nature difficile du terrain en relief.
Pour ce faire, il a fallu mobiliser pas moins de 980 ouvriers et une centaine d’engins mécaniques, en optant pour un rythme de travail de 3 fois 8. En aval, les travaux de réalisation des conduites de transfert de l’eau depuis l’usine vers les 52 communes de la wilaya de Béjaïa sont en cours.
Cette opération, qui a été lancée en même temps que le chantier de la station de dessalement a atteint, selon la wilaya, un taux de 50%. La station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa est dotée d’une capacité de production de 300 000 m3 par jour, couvrant largement le besoin initial de la wilaya en eau potable, et qui est estimé à 250 000 m3/jour.
En plus de Béjaïa, l’usine alimentera, selon le PDG de Sonatrach, un total de 3 millions d’habitants à travers 4 wilayas, notamment les wilayas limitrophes de Bordj Bou Arréridj, de Bouira et de Sétif. Selon l’administration, ce programme ambitieux vise «à sécuriser l’alimentation en eau potable des 52 communes de la wilaya», surtout celles, se trouvant sur la côte ouest qui sont dépourvues par endroit même du réseau AEP.
Afin d’alimenter les villages environnants et les zones industrielles, l’Algérienne des eaux (ADE) a prévu, à cet effet pour sa part, la réalisation de deux réservoirs : le premier est d’une capacité de 50 000 m3 et le second d’une capacité de 25 000 m3, en plus d’une station de pompage.
Cette unité de production d’eau participera, en outre, à l’embauche, en pourvoyant dans un proche avenir pas moins de 600 postes d’emploi. D’ailleurs, en prévision du lancement de la phase d’exploitation, le programme a intégré un plan de formation concret pour former 172 employés permanents dans l’exploitation et l’entretien.