Si le démarrage symbolique a été effectué, hier, l’entrée en production véritable de l’ imposante station ne sera effective qu’à partir du mois de février prochain, soit dans moins de deux mois, et ce de manière progressive…
Longtemps attendue par la population oranaise, la station de dessalement de l’eau de mer de Cap blanc – grâce à laquelle l’eau coulera dans les robinets avec une meilleure fluidité, sans coupures intempestives – a démarré hier, et ce, par la mise en service de la centrale électrique de la station.
L’annonce a été faite par le ministre d’Etat, ministre des Energies, des Mines et des Energies renouvelables, Mohmed Arkab, qui se trouvait hier à Oran, pour une visite de travail, en compagnie du ministre de l’Hydraulique, Taha Derbel, ainsi que des présidents-directeurs généraux des groupes Sonatrach et Sonelgaz.
Cependant, a souligné le ministre, si le démarrage symbolique a été effectué hier, l’entrée en production véritable de cette imposante station ne sera effective qu’à partir du mois de février prochain, soit dans moins de deux mois, et ce, de manière progressive.
Il précisera aussi, pour ce qui est des stations secondaires, qu’elles ne seront mises en service que de manière graduelle, et si la phase de production d’eau est prévue pour février, c’est justement dans le but que le projet puisse être pleinement exploité dans les jours et semaines qui s’ensuivront, soit avant le début de Ramadhan, prévu cette année pour la fin février. Le ministre précisera aussi que cet objectif entre dans le cadre des instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Les deux ministres, présents hier à Oran, n’ont pas manqué de se féliciter de l’esprit de coordination et de la synergie qui a prévalu entre les différentes parties ayant pris fait et cause pour l’aboutissement de ce projet, soit leurs ministères respectifs (de l’Energie et des Mines et de l’Hydraulique) ainsi que les efforts des autorités locales à Oran, qui sont parvenues, dira Mohamed Arkab, au tour de force, en un temps restreint, de faire atteindre le taux d’avancement de cet important projet à hauteur de 71%.
Cela aura pour effet, à l’avenir, «une amélioration nette des services publics dans le domaine de l’approvisionnement en eau», dira de son côté le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbel. Il reste, cependant, «les dernières retouches», notamment dans le réseau d’adduction, avant que le projet ne soit livré dans son intégralité.
C’est ce qu’a expliqué aux deux ministres le directeur central des transferts et des adductions de l’Algérienne des eaux, Chikirad Nacer, présent lui aussi à Oran, qui a précisé que les travaux en question, lancés en octobre 2022, qui permettront d’acheminer l’eau dessalée de la station de Cap blanc vers les zones devant y bénéficier, sont quasi achevés et des essais ont même été lancés dans cette optique. Rappelons enfin que la station de dessalement de l’eau de mer de Cap blanc, réalisée par des filiales du groupe Sonatrach, aura une capacité de production de plus de 300 000 m3 par jour.
Elle comprend aussi un vaste réseau de distribution de près de 50 km et quatre réservoirs, dont deux de régulation de pression et deux autres implantés à El Kerma (Aïn Tassa) et Aïn El Turk (Bousfer), pouvant respectivement contenir 50 000 m3 et 30 000 m3. Une fois opérationnelle, cette station permettra un meilleur apport dans la distribution de l’eau non seulement pour les communes de la wilaya d’Oran mais aussi pour celles des wilayas environnantes.