Sous-traitance locale de composants automobiles : Des équipementiers pour accompagner l’industrie

03/10/2024 mis à jour: 07:04
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Dans un contexte économique en pleine refonte, l'Algérie capitalise sur l'industrie automobile, à travers laquelle une porte s’ouvrira sur le marché de la sous-traitance.

 Ce volet représente une base incontournable et solide pour l'édification d'une réelle industrie locale et permettra à lui seul de réduire la dépendance aux importations, la réduction des coûts d’importation (CKD/SKD), la création d'emplois, inciter le transfert de technologies mais aussi à stimuler l'innovation.

 Dans ce sillage, plus de 200 PME algériennes sont en mesure de servir l’industrie automobile locale dans le cadre de la sous-traitance, a indiqué le président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), Kamel Agsous, lors d'une journée thématique de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) en partenariat avec le Conseil national consultatif pour le développement des PME, organisée la semaine dernière à Alger.

«Sur ces 200 PME, une centaine est prête dès lors que la fabrication de véhicules sera effective», a déclaré M. Agsous. Pour la centaine restante, le processus d’homologation par les constructeurs va lui permettre de lancer les chantiers nécessaires à la modernisation de son management, son mode de fabrication et l’introduction des technologies «up to date» nécessaires pour répondre aux exigences de qualité et de sécurité du secteur automobile, souligne le président de la BASTP. 


Du potentiel mis à profit 

Selon lui, à l’exception du moteur, l’ensemble des composants d’un véhicule (environ 3000) pourront être fournis par les sous-traitants algériens, sur une durée moyenne de trois à cinq ans dès lors que les conditions nécessaires seront réunies. «Les PME de sous-traitance locales sont pour certaines déjà en mesure de répondre à cette industrie naissante, mais ont besoin de visibilité pour améliorer leurs offres techniques et surtout permettre à de nouveaux arrivants d’investir ce secteur en connaissance de cause», soutient-il. 

La deuxième condition majeure pour assurer une continuité de la fourniture de produits à ce secteur est la nécessité de la «mise à niveau» du tissu industriel national en général et celui de la sous-traitance en particulier, ajoute M. Agsous, expliquant que ce processus devrait mettre cette activité aux standards internationaux en matière de qualité, de coût, de délais et de management.

Pour l’heure, Stellantis vise à augmenter l’intégration locale dans la production. En 2024, l’objectif est de dépasser les 10% d’intégration locale. Pour 2025, cette proportion devrait atteindre plus de 25%. En 2026, l’usine ambitionne d’atteindre 35% d’intégration locale avec une production totale de 90 000 véhicules, sa capacité maximale.


Afin d’atteindre ces objectifs, l’usine comptera sur la production locale de plus de 18 types de pièces et composants, tels que les sièges et les tableaux de bord. L’entreprise devra également collaborer avec plus de 25 fournisseurs locaux pour soutenir cette montée en puissance.

 Hormis Fiat, quatre autres constructeurs chinois ont annoncé des projets d'implantation en Algérie d'ici 2025, il s'agit de Chery, JAC, Jetour et Geely, prévoyant des investissements importants et l'intégration des PME algériennes pour la sous-traitance, avec des objectifs de production allant jusqu'à 100 000 véhicules par an pour certains. 


Par Aziz Kharoum
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