Sonatrach n’importe plus de carburants

17/02/2022 mis à jour: 19:08
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La rénovation des raffineries du nord du pays, situées à Arzew, Skikda et Alger, a permis, depuis 2020, au groupe Sonatrach de produire en quantités suffisantes et de mettre fin, dès 2021, à l’importation de carburants.

La facture dédiée à l’importation est passée ainsi de 2 milliards de dollars en 2020 à 300 millions de dollars en 2021. Un montant qui ne concerne pas les carburants finis – essence et gasoil – qui ne sont plus importés, mais plutôt l’importation de certains additifs nécessaires, notamment à l’industrie pétrochimique.

«A partir de 2020 et durant toute l’année 2021, les importations ont été réduites totalement concernant les essences. Nous sommes passés d’une facture de 2 milliards de dollars à une facture de 300 millions de dollars, qui concernent des additifs que sont l’éthylène pour la pétrochimie, et le méthyl tert-butyl éther (Mtbe), un additif pour la fabrication de l’essence.

Nous n’importons plus sur la partie essences», précise Batouche Boutouba, vice-président du groupe Sonatrach en charge de l’activité raffinage et pétrochimie, qui s’exprimait dans le cadre de l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Il ajoutera que «la facture d’importation de carburants a baissé de 1,7 milliard de dollars en 2021».

Le même responsable a expliqué que l’arrêt des importations pour les carburants a été possible grâce à «la réhabilitation des raffineries du Nord, entamée en 2009 et qui a permis de remettre à niveau les raffineries d’Arzew, de Skikda et d’Alger, dont la remise à niveau et la modernisation totale ont été lancées en 2019 et achevées en juin 2020».

Des opérations qui ont permis, selon M. Boutouba, «de produire plus de quantités et de procéder à l’optimisation des flux» à travers plusieurs procédés, dont la valorisation de «la naphta», auparavant exportée, et «le cracking», procédé de transformation d’hydrocarbures.

Rappelant que Sonatrach dispose de six raffineries d’une capacité de traitement de 30 millions de tonnes de brut, M. Boutouba a indiqué que «l’opération de réhabilitation a permis d’augmenter la capacité de raffinage de plus de 3,5 millions de tonnes de brut, ce qui a généré, un plus de 2 millions de tonnes en matière de production de gasoil et 1,2 million de tonnes d’essence» pour subvenir aux besoins du marché national. «Actuellement, nous sommes aux environs de 10 millions de tonnes de production de gasoil et 3,5 million de tonnes d’essence.»

Concernant le niveau de la consommation nationale d’essence, M. Boutouba a souligné qu’elle avait connu un ralentissement et une stabilisation en 2016, après une augmentation très élevée de 2000 à 2015, passant de 2,6 millions de tonnes à 4,4 millions de tonnes, soit une hausse annuelle variant entre 7 et 8%.

Le même responsable a expliqué que depuis 2016, la moyenne annuelle de consommation d’essence se situe à environ 3,8 millions de tonnes, au vu notamment des augmentations progressives des prix à la pompe décidées par les pouvoirs publics.

Pour les projets inscrits au programme de Sonatrach en matière de raffinage, M. Boutouba a évoqué les projets de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fuel de Skikda, qui, une fois mis en service, permettront la production de «13 millions de tonnes de gasoil par an à l’horizon 2026», un volume qui représentera, a-t-il dit, «un excédant» qui ouvrira les portes vers l’exportation. 

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