Le sommet du Groupe G77+Chine, formé par une centaine de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine représentant près de 80% de la population mondiale, s’est ouvert, avant-hier, à La Havane (Cuba), avec la participation de l’Algérie, représentée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a indiqué un communiqué conjoint des deux ministères.
Ils représentent le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à ce sommet. Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement participent à ce sommet de deux jours, parmi lesquels le président argentin Alberto Fernandez, le Colombien Gustavo Petro, l’Angolais João Lourenço, le Mozambicain Filipe Nyusi, le Rwandais Paul Kagame, ou encore l’émir du Qatar, le Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Des représentants d’une centaine de pays sont présents à La Havane pour ce sommet extraordinaire ayant pour thème le «Rôle de la science, de la technologie et de l’innovation» dans le développement. Le sommet a débuté avec un appel à «changer les règles du jeu» économique international. «Après tout le temps où le Nord a organisé le monde selon ses intérêts, c’est maintenant au Sud de changer les règles du jeu», a affirmé à l’ouverture du sommet le président cubain Miguel Diaz-Canel, dont le pays occupe depuis janvier la présidence tournante du groupe.
Le dirigeant a souligné que les pays en développement étaient les principales victimes de «la crise multidimensionnelle actuelle dans le monde», des «dérèglements cycliques dans le commerce, la finance internationale et les échanges inégaux», ainsi que du réchauffement climatique. Il a condamné une «architecture internationale» qui est «hostile au progrès» des pays du Sud.
Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est prononcé pour un monde «plus représentatif et qui réponde mieux aux besoins des économies en développement», relevant que ces pays étaient «piégés dans un enchevêtrement de crises mondiales». Le président chinois, Li Xi, a insisté dans son allocution sur l’importance de la «coopération Sud-Sud», alors que plusieurs orateurs ont évoqué les inégalités mondiales mises au jour par la pandémie de Covid-19 et la nécessité de réduire la dette des pays les plus pauvres pour financer la transition climatique.