L’objectif de ce contrat demeure fixé sur la proximité de la prise en charge sanitaire de la population à travers la multiplication des points d’urgence, des spécialités médicales dans les polycliniques, les médecins référents en augmentant les réponses aux demandes de soins à domicile.
Le financement des établissements de santé sera soumis à un contrat d’action et de performance (CAP). En effet, pour un meilleur plan d’action malade (PAM), les crédits alloués seront fixés sur la base d’une répartition par titre dans le cadre du programme des établissements de santé ainsi que les valeurs cibles de chacun des indicateurs de performance, afférents aux objectifs qui leur sont assignés.
C’est l’objet des trois jours de formation organisés, depuis hier jusqu’à demain à Annaba, dans le cadre de l’université d'été, par la direction de la santé, sous le haut patronage du ministre de la Santé qui a dépêché deux de ses hauts cadres pour prendre part à cet important événement.
Plusieurs dizaines de directeurs de la santé (DSP), des directeurs d’hôpitaux (EPH), des établissements de proximité (EPSP) et des médecins ont assisté à ce rendez-vous pour apprendre et surtout maîtriser «le contrat d’action et de performance (CAP) comme instrument d’application du programme d’actions au profit du malade (PAM)».
Concernée directement par les dépenses financières des établissements publics, la Cour des comptes est également représentée dans cette rencontre. Doyen des DSP, Dr Damech a su transmettre tous les détails de ce contrat à l’assistance, dont les directeurs sont appelés à le signer avec le responsable du programme pour financer leurs établissements respectifs.
Aux interrogations des uns et des autres responsables, il a répondu et expliqué au détail près les tenants et les aboutissements de toutes les situations. «Les valeurs cibles de chacun des indicateurs de performance afférents aux objectifs assignés à l’établissement sont fixés sur un horizon triennal. Elles sont, bien entendu, réajustables durant l’exercice en fonction d’une éventuelle révision des objectifs et des indicateurs de performance qui leur sont associés. A titre d’exemple : l’engagement sur un devenir des établissements de santé en ayant pour matrice des projets d’établissements et/ou de services tels qu'une maternité, un hôpital du jour des diabétiques, etc.», a-t-il expliqué aux directeurs des établissements dont Rachid Derradji, le directeur général du CHU Annaba, invité à la rencontre.
Lui-même représente l’exemple édifiant pour ce contrat de performance après avoir doté son service de médecine nucléaire du Centre anticancer (CAC) d’Annaba d’un SPECT-CT, un équipement de dernière génération pour le traitement du cancer de la thyroïde. Une prise en charge de proximité, puisque les malades de toute la région Est ne se déplaceront plus à Tlemcen (Ouest) pour se faire traiter.
Force est de relever que dans ce contrat, l’ancienne nomenclature budgétaire pour le traitement du personnel est maintenue, tout autant que les dépenses de fonctionnement des établissements. Rappelons que l’objectif de ce contrat demeure fixé sur la proximité de la prise en charge sanitaire de la population à travers la multiplication des points d’urgence, des spécialités médicales dans les polycliniques, les médecins référents en augmentant les réponses aux demandes de soins à domicile.
«Toutes les observations et recommandations faites lors des précédentes visioconférences ont été prises en compte. Au total, elles sont 38, notées et prises en considération pour l’élaboration de ce document sans omettre les spécificités territoriales avec la mise en œuvre d’une action participative sur le sujet» a observé Dr Damech qui, faut-il le reconnaître, a ajouté toute la sève de son expérience dans l’élaboration de ce document, utile à plus d’un titre.
Au total, une dizaine de communications doivent être données lors de cette université d’été de Annaba traitant l’ensemble des aspects du contrat d’action et de performance (CAP) pour l’application du programme d’actions au profit du malade (PAM).