Le représentant de la Banque mondiale a fait état des potentialités dont regorge l’Algérie, et sur lesquelles, a-t-il ajouté, «un partenariat dynamique pourrait s’inscrire pour encore mieux transformer le pays rapidement et se lancer dans une dynamique extrêmement positive qui permettrait aux Algériennes et aux Algériens d’accélérer leur prospérité».
Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Ousmane Dione, a salué jeudi à Alger, «les progrès que l’Algérie a réalisés au cours des dernières années».
Dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, M. Dione a assuré : «Ce sont des progrès énormes qui s’inscrivent dans la dynamique d’une politique de modernisation qui a donné des résultats concrets», raison pour laquelle, a-t-il encore mentionné, «l’Algérie est devenue un pays à revenu intermédiaire» dans le dernier classement de la BM.
Une amélioration que le ministre des Finances, Laaziz Faid, a expliqué le 1er juillet par la croissance du revenu national brut (RNB) par habitant qui est passé de 3900 dollars à 4960. Cette «amélioration notable» dans la classification est due, selon le ministre à «la restructuration du RNB et à toutes les réformes entreprises ces dernières années pour améliorer la gouvernance en général, notamment la gouvernance économique et financière».
Ainsi, l’Algérie passera, au titre de la nouvelle mise à jour de la classification annuelle des économies, réalisée par la BM de pays à «Revenu intermédiaire à la tranche inférieure» à pays à «Revenu intermédiaire à la tranche supérieure». Un classement que le vice-président de la qualifie «d’excellente chose» pour l’Algérie dont la coopération avec la BM s’annonce prometteuse.
Le représentant de la BM a dans ce sens affiché la disposition de l’institution financière internationale à accompagner l’Algérie dans ses progrès. Dans ce cadre, M. Dione a dit avoir échangé avec le président de la République sur les moyens de donner «plus de visibilité à l’Algérie à l’international», estimant que «les bons résultats acquis par l’Algérie méritent non seulement d’être connus, mais aussi d’être partagés».
Il a dans ce sillage fait état des potentialités dont regorge l’Algérie, et sur lesquelles, a-t-il ajouté «un partenariat dynamique pourrait s’inscrire pour encore mieux transformer le pays rapidement et se lancer dans une dynamique extrêmement positive qui permettrait aux Algériennes et aux Algériens d’accélérer leur prospérité».
Sur un autre plan, le vice-président de la BM pour la région MENA, a qualifié d’«unique en son genre», le modèle algérien en matière d’approvisionnement des citoyens en énergie, affichant un grand intérêt pour l’expertise et l’expérience de Sonelgaz dans son domaine de compétence, a indiqué jeudi un communiqué de ce groupe public.
Au terme de sa rencontre avec le PDG du groupe, Mourad Adjal fera remarquer : «Alors que Sonelgaz a réussi à fournir de l’énergie à tous les habitants en Algérie, plus de 700 millions de citoyens africains sont privés d’électricité et de gaz.»
Concernant la possibilité pour son institution de financer certains projets prioritaires du groupe, il a affirmé que la BM «tâchera de trouver des mécanismes et des modes de financement en accord avec les priorités et les objectifs futurs de Sonelgaz», proposant d’ accompagner l’entreprise en termes «de transfert d’expertise».
Pour sa part, M. Adjal a abordé les priorités du groupe. Il citera le projet de câble sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie, qui devrait ouvrir la voie à l’exportation de l’électricité vers l’Europe, le projet de réseau national interconnecté reliant le Nord au Sud, qui a vocation à renforcer la coopération entre l’Algérie et les autres pays africains et le projet de production de 15 000 mégawatts d’énergies renouvelables.
Au terme de la rencontre, les deux parties sont convenues d’œuvrer à la relance d’un partenariat important entre Sonelgaz et la Banque mondiale reposant sur le principe gagnant-gagnant.