Salon international du Livre d’Alger (Sila) : Le continent africain invité d’honneur de la 26e édition

12/10/2023 mis à jour: 00:12
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Conférence de presse du commissaire du Sila, Mohamed Iguerb, hier au palais de la culture Moufdi Zakaria (PHOTO : H. LYÈS)

A l’occasion de la tenue de  la 26e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), prévu du 25 octobre au 4 novembre prochain, au Palais des expositions (SAFEX), le commissaire du Salon,  Mohamed Iguerb, a animé, hier, au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger,  aux côtés de certains de ses collaborateurs, une conférence de presse, pour présenter les grandes lignes du plus grand Salon du livre arabe et africain. 

D’emblée,  le commissaire du Salon international du Livre d’Alger, Mohamed Iguerb, a affirmé que cette 26e édition, placée sous le haut patronage du Président de la république algérienne, Abdelmadjid Tebboune, connaîtra une participation record, jamais enregistrée jusque-là, «confirmant sa position de premier plan sur le continent, dans le Monde arabe et dans le Bassin méditerranéen». Ainsi, les habitués du Sila  auront à découvrir 1283 exposants de 61 pays, dont  267 algériens, 260 arabes et 625  étrangers.  Le continent africain sera l’invité d’honneur de cette édition avec pour slogan «L’Afrique écrit son avenir». 

Le commissaire du Sila, Mohamed Iguerb, a souligné que l’Afrique sera présente à travers ses écrivains, ses auteurs et ses intellectuels mais aussi à travers des thématiques en lien  direct avec le  continent.  «C’est aussi une participation qui sera mise en valeur à travers l’organisation de conférences-débats  en rapport avec ce capital spirituel, intellectuel et culturel entre l’Afrique et l’Algérie mais aussi par la mise en œuvre de  tous ces efforts aussi qui consent l’Algérie au profit des pays  d’Afrique», précise-t-il. 

Mis à part cette concentration sur l’Afrique, le Salon international du Livre d’Alger, propose un pôle édition numérique, étalée sur une superficie de 460 mètres carrés. L’orateur, indique que  ce pôle numérique vise à réunir, dans le même espace, les spécialistes du livre, de l’informatique, du numérique et du digital. «Un thème qui s’imposait aussi, au regard du processus de numérisation engagé dans tous les domaines d’activité du pays, à l’initiative du Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune», rappelle-t-il. 

Le livre en braille ne sera pas en reste puisqu’un espace lui  sera dédié au niveau de l’espace numérique, au même titre que le livre sonore. Il s’agit, là aussi, d’un volet important pour lequel a appelé le Président de la république algérienne, Abdelmadjid Tebboune.

 La Palestine a toujours été présente au SILA. Elle le sera encore plus cette année, eu égard aux moments douloureux de son histoire et ce,  à travers la participation de deux écrivains de référence, Ibrahim Nasralah et Yahia Yakhlef.
 

Un budget de 10 milliards de centimes alloué

La superficie totale du Sila 2023  est de l’ordre de 20 000 m2 sur laquelle 300 000  titres, toutes disciplines confondues, seront exposées. Le commissaire  du Salon, Mohamed Iguerb, a  révélé que le budget alloué à cette manifestation livresque cette année  est de 10 milliards de centimes, en nette progression par rapport aux éditions précédentes.
 

Un programme éclectique culturel  où  pas moins d’une quarantaine de rencontres littéraires et de conférences sur des thèmes variés sont prévues.  En effet, les intéressés pourront aller à la rencontre de leurs auteurs ou encore se rapprocher de personnalités littéraires et intellectuelles reconnues, à l’image des écrivains Calixthe Beyala (Cameroun), Thierno Monenembo (Guinée), Rachid Boudjedra (Algérie), Maïssa Bey (Algérie), Akli Tadjer (Algérie-France), Fatoumata Keita (Mali), Manhougnan Kakpo (Bénin)... Parmi les historiens de marque : Todd Shepard (Etats-Unis), Malika Rahal (Algérie), Amar Mohand-Amer (Algérie) ou encore Fouad Soufi (Algérie). Mis à part la présence des auteurs et écrivains de renommée internationale, de jeunes écrivains seront présents à travers des ateliers, des rencontres mais aussi des conférences-débats. 

A titre d’exemple, citons la rencontre plurielle prévue le 26 octobre de 15h à 17h, axée sur «La pensée africaine ou l’affirmation de soi au XXIe siècle» avec pour intervenante Calixthe Beyala (Romancière-Cameroun), «La pensée africaine en question», Benaouda Lebdai (auteur, professeur des universités, Algérie) 
 

«La pensée africaine dans les littératures en Afrique comme affirmation de soi» Mahougnon Kakpo (romancier, universitaire, homme politique, Bénin), «Enseigner les humanités classiques africaines : une perspective décoloniale ».

La pensée de Bennabi revisitée

Toujours dans le  chapitre  de la programmation, un colloque international sur le soufisme se tiendra au niveau du Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger. De même, la Bibliothèque nationale d’Alger accueillera une  rencontre internationale sur les œuvres et la pensée de Malek Bennabi, animée par des chercheurs algériens et étrangers. Dans le registre des hommages, citons celui qui sera rendu le 1er Novembre prochain à l’ancien président de la république d’Afrique du Sud et figure de la lutte  contre l’apartheid, Neslson Mandela.  et au poète de la révolution algérienne Moufdi Zakaria. De même que trois autres hommages seront rendus aux écrivains algériens Maissa Bey, Rachid Boudjedra et Waciny Laredj.
 

Comme il est de tradition, le  Salon prévoit,  le 1er Novembre prochain, un retour sur la célébration du 69e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération. Plusieurs spécialistes se succéderont pour parler de cette date phare de l’Histoire de l’Algérie. Concernant l’espace Panaf au niveau du pavillon central,  il sera  élargi à une surface plus imposante de  200 mètres carrés.  Une première partie  accueillera  toutes les conférences et la seconde partie sera consacrée à  une exposition de photos et de textes en rapport avec l’Afrique. 

En somme, un espace beaucoup plus important de part la thématique. Si le Sila intéresse les adultes, il réservera, cette année encore, une place de choix aux livres  pour enfants. En effet,  le  pavillon l’Haggar du Palais des expositions des Pins maritimes est spécialisé durant le Sila dans l’édition enfants et juniors. 

Il est prévu, également, des ateliers de lecture, d’écriture, de théâtre, de contes ainsi que des jeux éducatifs. Il est important de souligner  que la salle de projection SILA abritera, le 2 novembre prochain, la diffusion du film du documentaire «Frantz Fanon, entre hier et aujourd’hui», de Hassane Mezine, suivie d’une discussion avec le cinéaste Hassane Mezine (Algérie), Olivier Fanon (fils de Frantz Fanon, Algérie) et Mourad Yelles (professeur d’université). Il est à noter que  le Sila accueillera le public du 26 octobre au  4 novembre prochain, de 10h à 22h. 
A préciser que l’entrée sera gratuite.

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