Salon du livre à Constantine : Il y en a pour tous les goûts

26/09/2024 mis à jour: 11:15
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Espace commun entre le ministère de la Culture et la Bibliothèque nationale d’Algérie

Depuis son inauguration samedi 21 septembre, le Salon national du livre ne cesse d’attirer un public intéressé, dont des universitaires, des étudiants, des médecins, des chercheurs, mais aussi des citoyens passionnés de lecture, où chacun est venu chercher des ouvrages selon son centre d’intérêt. Il faut dire que cette manifestation a offert un large éventail de livres, avec un embarras du choix assuré et dans toutes les filières. 

Au stand commun réservé aux publications du ministère de la Culture et des Arts et la Bibliothèque nationale d’Algérie, nous avons été reçus par Hayet Laouedj, chef du département de la recherche scientifique et des publications à la Bibliothèque nationale d’Algérie.

 «Cet espace propose une multitude d’ouvrages dans les domaines spécialisés de l’histoire, de la mémoire, de la littérature, des arts dans leurs différentes branches, mais il y a également des livres pour faire connaître les régions de l’Algérie et son patrimoine national, comme on peut trouver aussi des biographies de personnalités de divers horizons. Les enfants ont également une place dans ce stand ; c’est en somme une soixantaine de titres qui peut satisfaire les goûts des lecteurs», a-t-elle affirmé.

 «Une bonne partie de ces ouvrages est le fruit de la politique de soutien accordé par le ministère de la Culture et des Arts aux auteurs algériens pour la publication de leurs ouvrages, notamment lors des événements, tels la manifestation ‘‘Constantine capitale de la culture arabe 2015’’ et la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, ce qui a donné un nombre important d’ouvrages qui viennent enrichir les bibliothèques partout en Algérie; chose qui est en soi un véritable encouragement pour le livre et la lecture», a-t-elle ajouté.

 Notre interlocutrice n’a pas manqué de rappeler l’initiative inédite prise par le ministère de la Culture en publiant des ouvrages de romanciers et de chercheurs algériens en braille. Parmi ces titres, on y trouve des œuvres de Zhor Ounissi, Wassiny Laaredj, Rabia Djalti, Djilali Khellas, Kaddour M’hamsadji, Mohamed Saleh Seddik, Mohamed Berrah, Said Doudane et autres. «Nous avons proposé, à l’occasion du Salon national du livre à Constantine, 16 titres en braille, ce qui donne une chance aux non-voyants et mal-voyants pour lire et apprécier des romans d’auteurs algériens», a indiqué Hayet Laouedj. 


Des prix abordables

Cette dernière n’a pas manqué de noter que les prix des livres sont largement abordables. «Pour des livres d’une bonne qualité d’impression variant entre romans et ouvrages spécialisés, les prix sont en moyenne fixés entre 80 et 800 DA, il y a même un volumineux recueil d’archives et de manuscrits édité à l’intention des chercheurs sous la forme d’un beau livre de bonne qualité qui coûte 1500 DA, ce qui est vraiment abordable», a-t-elle précisé. 


Au sujet des visiteurs qui sont passés par cet espace, Hayet Laouedj a indiqué avoir reçu essentiellement des personnes âgées, mais aussi des jeunes, même si leur nombre reste en deçà des attentes. Elle regrette que la lecture ait connu un certain recul ces dernières années, à cause de «l’invasion» des nouvelles technologies du numérique parmi les jeunes, qui préfèrent plutôt passer leur temps devant un téléphone tactile ou une tablette que de lire un livre. 


La lecture n’est plus exprimée comme un besoin, comme cela a été vécu par les générations d’Algériens durant les années 1960, 1970 et 1980, où l’engouement pour le livre était remarquable grâce au soutien de l’Etat. «Si on veut inculquer l’amour de la lecture à nos jeunes, il faut commencer à le faire dès l’enfance et surtout au niveau des écoles primaires où les petits apprennent à aimer lire et se passionner pour le livre ; il faut surtout insister sur le rôle très important de la famille qui doit veiller elle aussi à perpétuer ces bonnes habitudes ; comme nous avions appris à le faire à notre époque», a-t-elle conclu. 

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