Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a dénoncé l'intensification de la politique répressive menée par l’occupant marocain à l’encontre des activistes sahraouis, en particulier après l'agression violente du journaliste Mohamed Mayara le 19 novembre.
Selon le collectif, cette agression est directement liée à ses activités militantes et journalistiques au sein de l'agence sahraouie Equipe Media, qui documente les violations des droits humains dans les territoires occupés.
Le CODESA indique que deux colons marocains à moto ont suivi Mayara dans les rues de Laâyoune occupée avant de le battre violemment, ce qui a entraîné des blessures graves nécessitant son transfert à l'hôpital.
Ce n’est là qu’un exemple parmi de nombreuses attaques visant les militants sahraouis, y compris Mayara, qui a déjà été victime de représailles, telles que la perte de son emploi, des violences physiques et des campagnes de diffamation.
Le collectif rappelle également que le père de Mohamed Mayara, El Haiba Mayara, a été enlevé en 1975 avec ses frères et est mort en détention secrète après avoir été emprisonné par les forces marocaines.
Le CODESA souligne aussi les restrictions administratives imposées à Yahdih Essabi, journaliste et ancien prisonnier politique, qui a vu son passeport refusé le 20 novembre à Laâyoune occupée.
Cette décision est perçue comme une tentative d'entraver ses activités militantes et journalistiques. Dans ce contexte, le collectif appelle la communauté internationale à condamner fermement ces actes de répression et à mettre en place un mécanisme de protection des civils et des défenseurs des droits humains sahraouis.
Le CODESA insiste également sur la nécessité de garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination et à la souveraineté sur ses ressources naturelles, tout en dénonçant les violences perpétrées par l’occupant marocain.