Révision du code de la route : Vers des peines plus lourdes

19/03/2024 mis à jour: 02:51
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L’avant-projet du nouveau code de la route, dans une version plus coercitive, sera examiné demain, lors d’un Conseil interministériel. 

Il comporte l’aggravation des peines, l’allongement de la période d’emprisonnement, la révision à la hausse des amendes et des délits avec aussi le projet de déclasser certaines infractions qui étaient en 4e classe, en les criminalisant, notamment pour les excès de vitesse et les manœuvres dangereuses délibérées mettant en danger la vie d’autrui. 

Lors de son passage, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, Ahmed Nait El Hocine, directeur général à la Délégation nationale à la sécurité routière relevant du ministère de l’Intérieur (DNSR), a expliqué l’urgence de la révision et l’adoption de ce nouveau texte de loi pour stopper l’hécatombe sur les routes. Il est question, selon le responsable, de passer à plus de criminalisation de certaines infractions qui se soldent par des accidents corporels pour modifier le comportement des usagers. 

Le texte, qui vise à définir les règles relatives à l’organisation de la circulation routière, tombe à pic puisque la DNSR constate une hausse inquiétante des accidents de la route ces deux dernières années. En 2023, pas moins de 24 751 accidents ont été enregistrés, provoquant la mort de 3 628 personnes et causant des blessures à 33 995 autres. 

Une facture exorbitante en vies humaines et drames.Quelque 100 milliards de dinars est aussi le coût économique de l’insécurité routière, d’où les efforts consentis pour une meilleurs stratégie de lutte. Nait El Hocine précise que 30% des accidents sont causés par des jeunes ayant des permis de conduire ne dépassant pas les deux ans, d’où la question de révision profonde de la formation. 

La révision de la formation d’automobilistes est un impératif, selon le même responsable qui affirme que les nouveaux outils pédagogiques sont développés et ce, dans le cadre du nouveau plan stratégique du ministère de l’Intérieur. 

Le DG de la DNSR n’incrimine, néanmoins, pas le parc automobile vieillissant mais évoque les voitures neuves puissantes comme souvent impliquées dans les accidents.  
 

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