La révision des programmes scolaires, initiée par le Conseil national des programmes (CNP), a atteint «un stade très avancé», a fait savoir, avant-hier à Alger, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, cité par l’agence APS.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) dédiée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement, sous la présidence de Moussa Kherfi, vice-président de l’APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre a estimé que «la révision des programmes a atteint un stade très avancé, dans le respect des référents religieux et national».
«La révision des programmes à lancer à la prochaine rentrée scolaire au niveau du cycle primaire concerne l’allégement des programmes et du poids du cartable, ainsi que la réduction du nombre de matières, celles liées à l’identité nationale étant intangibles», a ajouté la même source.
Le Conseil national des programmes «s’attelle actuellement à la révision des programmes scolaires pour les adapter à la nouvelle ère que vit la société algérienne et aux avancées scientifiques et technologiques accélérées que connaît le monde», a-t-il relevé. Cette révision est basée, selon lui, sur la feuille de route tracée par le ministère à l’effet de concrétiser les décisions et les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment en ce qui concerne l’allégement des programmes scolaires, l’apprentissage des langues étrangères, la réduction du poids du cartable et la révision du calendrier des examens.
Créé en novembre 2021, le CNP est une instance exclusivement chargée de cette mission de révision. Il est habilité à formuler des avis et des propositions sur les programmes, les horaires et les outils d’enseignement. Il est composé d’experts qualifiés et de représentants d’institutions, telles que le Haut Conseil islamique, le Haut Conseil à la langue arabe, le Haut Commissariat à l’amazighité et le Centre national d’étude et de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre.
Interrogé à propos des cours de soutien donnés aux élèves, M. Belaabed a qualifié cette activité d’«illégale, car générant des profits non déclarés, en plus d’être pratiquée dans des locaux anarchiques et non sécurisés, voire dans des garages».
A ce titre, il a souligné que son département ministériel a pris «une batterie de mesures pour mettre fin à ce phénomène, à l’image de la sensibilisation des élèves et de leurs parents pour ne plus encourager ces cours et placer leur confiance en l’établissement scolaire qui demeure la seule structure habilitée à dispenser un enseignement de qualité».
Il a rappelé que les portes des établissements scolaires étaient ouvertes à tout moment pour dispenser des cours de soutien.