Retour à l’auto-école

25/05/2024 mis à jour: 02:52
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De nombreuses mesures ont été prises ces dernières années pour lutter contre le fléau des accidents de la route. Il reste cependant à mettre en œuvre la plus importante et sans doute la plus déterminante, celle du permis de conduire à points. 

L’hécatombe qui se poursuit sur le réseau routier à travers le territoire national aura fini par livrer les principales causes de ces sinistres et elles relèvent invariablement du facteur humain. Excès de vitesse et non-respect du code de la route. 

C’est le retour à l’auto-école qui est donc, au final, recommandé. Pour ce faire, un dispositif ayant pour conséquence d’invalider le permis, à l’issue d’infractions successives, doit être mis en place. Tout automobiliste peut reconnaître que le document en question est totalement oublié au-delà de deux ou trois décennies après son obtention. Son renouvellement périodique nécessite un léger dossier administratif et un timbre fiscal. La case de remise à niveau et de réapprentissage de la conduite est totalement évacuée alors qu’elle est essentielle quand on s’attribue le statut, qui n’est pas anodin, d’usager de la route.

 Au bout de ce long intervalle de temps d’éloignement des cours de conduite automobile, il est possible de retrouver les réflexes du piéton tout en étant au volant, ne pas respecter la priorité, se bousculer pour se frayer un passage et ignorer complètement les plaques de signalisation, sans oublier l’usage compulsif du téléphone portable. 

Le seul élément qui empêche désormais l’accès à la route et à l’autoroute en tant que conducteur, c’est le prix du véhicule. Les différentes formules de financement et de crédit auto peuvent lever cet écueil, mais la question du permis «probatoire» pour les nouveaux chauffeurs n’est jamais à l’ordre du jour.
L’état des routes a été souvent mis en cause à la suite des nombreux accidents, et les services des travaux publics ont été longtemps injustement accablés à ce sujet.

 Les circonstances des collisions et des dérapages ne révèlent finalement que la vitesse excessive et l’inobservance des règles de conduite. Le contrôle technique renforcé pour les véhicules lourds, notamment de transport de voyageurs, a été adopté à juste titre ces dernières années. Il ne paraît pas suffisant vu la survenue et la multiplication de nouveaux accidents. Les témoignages des passagers des bus évoquent, en premier lieu, l’attitude du chauffeur qui ne se conforme toujours pas aux exigences de sa tâche, devant être sujette à un plus grand contrôle et encadrement.

 Un défaut d’attention de deux secondes, joint à la vitesse légendaire des opérateurs qui courent derrière le profit, aboutit à une catastrophe au bord d’une route présentant toutes les conditions de bonne réalisation et de mise en service. Il est proprement préoccupant que ce soit le passager qui rappelle au chauffeur les règles de la conduite ou se voit contraint de joindre les services de sécurité pour immobiliser le bus à un barrage de contrôle. 

Quand le permis est invalidé, dans les pays où le dispositif d’annulation est opérationnel, un test psychotechnique est exigé dans la procédure de renouvellement du document, en plus des leçons traditionnelles de conduite devant être dispensées une nouvelle fois. Pour les véhicules légers, les mesures envisagées à court terme sont encore plus spectaculaires. 

Des équipements obligatoires vont décélérer automatiquement les voitures quand elles dépasseront la vitesse autorisée. La technologie et l’intelligence artificielle vont rendre permanent l’apprentissage de la conduite et aideront à réduire la mortalité sur les routes, après avoir atteint tous les niveaux de sophistication et de performance mécanique des véhicules.

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