Retard dans le versement des salaires : Grogne des fonctionnaires dans plusieurs secteurs

12/04/2022 mis à jour: 18:10
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Des fonctionnaires perçoivent de plus en plus en retard leurs salaires. Les secteurs de l’éducation, de la santé, des collectivités locales dans certaines wilayas sont concernés par cette situation.

Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les travailleurs de l’éducation ont observé un sit-in pour réclamer le paiement dans les délais de leurs rémunérations. Dans le secteur de la santé et malgré les instructions de la tutelle pour «faciliter» la procédure avec une dérogation spéciale du ministère des Finances spécialement pour le mois d’avril, beaucoup d’établissements n’ont pas pu verser à ce jour les salaires de leurs employés.

«Ceci est grave. Même situation pour la prime Covid-19, notamment les 6e, 7e et 8e tranches qui ne sont pas encore versées», s’offusque le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat nationale des praticiens de santé publique (SNPSP).

Les syndicalistes dénoncent le retard dans le versement des rappels de traitement, qui peuvent aller de six mois à une année dans certains régions du pays, pour le personnel médical recruté directement sur titre ou par voie de mutation.

D’aucuns expliquent ces retards par le fait que le budget des établissements arrive en retard, généralement entre le mois d’avril et mai, et qu’il est tributaire pour son exécution de plusieurs démarches administratives, notamment réunion du conseil d’administration de l’établissement concerné, le visa de l’autorité administrative de tutelle, wilaya ou ministère, ainsi que celui de l’administration des finances, à savoir le contrôleur financier.

En plus, il est connu que le versement des salaires pour les fonctionnaires est tributaire aussi des états matrices ou le plan de gestion des ressources humaines de l’établissement, qui doit être visé par l’autorité chargée de la Fonction publique et par l’administration des finances.

Pour le Dr Merabet, les retards dans le paiement des salaires incombent certes aux établissements qui ne font pas leur travail correctement ou à temps, mais aussi à la bureaucratie qui continue à sévir au niveau des autres secteurs impliqués dans la démarche.

Il y a aussi, poursuit-il, l’insuffisance des crédits alloués aux établissements qui ne permettent pas d’assurer toutes les dépenses, ce qui explique le cumul des retards de salaires, des primes d’avancement dans les échelons, des primes de garde. 

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