A quelques semaines du lancement officiel de l’usine Fiat Algérie implantée à Tafraoui, dans la wilaya de l’Ouest oranais, le réseau de sous-traitance commence à se tisser. En effet, cette démarche est une condition sine qua non dans toute industrie automobile afin de satisfaire les besoins des usines de fabrication en matière de pièces équipant les voitures.
Pour l’usine Fiat Algérie, onze équipementiers locaux sont déjà placés dans les starting-blocks afin de permettre la construction du tissu permettant le processus de fabrication des véhicules de la marque turinoise. Le directeur de Stellantis Algérie, Hakim Boutahra, a d’ailleurs révélé lors de sa visite à l’usine, effectuée la semaine dernière en compagnie du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, et une délégation officielle, que le choix a été dévolu pour l’heure sur des fournisseurs algériens déjà présents sur le marché afin de se conformer au cahier des charges, qui exige en premier lieu un taux d’intégration à hauteur de 30%. Le responsable de Stellantis indiquera que ces équipementiers sont spécialisés dans la fabrication de pneumatiques, de batteries et des pièces plastiques.
D’autres fournisseurs viendront approvisionner l’usine après les procédures d’homologation, explique M. Boutahra. S’agissant des fournisseurs, il est question de Sarel (Alger) pour les pièces plastiques, Sitel (Tlemcen) pour les câblages et les faisceaux de câbles électriques, Martur Algérie (Es Sénia - Oran), pour les sièges, un producteur de batteries, s’ajoutant à cela Iris Tire, spécialisé dans la fabrication de pneumatiques à Sétif.
En somme une liste non exhaustive à laquelle il faudrait ajouter d’autres fournisseurs internationaux, à l’image de plusieurs fournisseurs italiens équipant les véhicules de la marque. Une ambition affichée par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, lequel a exprimé son souhait de voir ces fournisseurs suivre le même chemin que les fournisseurs locaux.
Dans ce sillage, il indiquera : «Notre réglementation favorise aujourd’hui l’implantation en Algérie d’investisseurs étrangers, et nous avons dégagé les assiettes de terrain nécessaires pour permettre aux fournisseurs de Fiat en Italie d’accompagner l’usine de Tafraoui.»
Un processus qui s’inscrit dans le cadre de la coopération algéro-italienne, qui avait connu, le 28 juin dernier à Turin, l’organisation du forum économique autour des perspectives de développement de l’industrie automobile en Algérie, durant lequel ont pris part des dirigeants et hauts responsables algériens aux côtés d’une centaine d’opérateurs économiques italiens.
Lors de sa visite à l’usine Fiat Algérie, le ministre Aoun n’a pas manqué d’afficher son satisfecit quant à l’avancement du projet. D’ailleurs, le responsable a fait part de sa satisfaction lors du point de presse tenu en marge de la visite, que ce soit par rapport au niveau de l’avancement du projet qu’à travers des engagements tenus jusque-là par le constructeur italien.
Dès son entrée en exploitation au mois de décembre prochain, l’usine Fiat de Tafraoui devra produire une capacité de 90 000 véhicules par an (tout type).
Par Aziz Kharoum
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