Alors qu’on entame le deuxième quart de ce troisième millénaire, nous sommes gavés, au plan international, de vérités amères, dans un monde tourmenté où l’horreur à son paroxysme à Ghaza a déshumanisé l’être humain, profondément touché dans sa chair et dans ses droits.
La vérité est que la Déclaration des droits de l’homme de 1789, citée sans cesse, comme référence, pour assurer le droit, est piètinée chaque jour, et on feint de l’ignorer dans un silence assourdissant. Tel-Aviv, vil auteur de cette ignominie, en est le champion incontesté, en se moquant et en déchirant des dizaines de résolutions prises à son encontre depuis des lustres par l’ONU, mais jamais exécutées.
Pis encore, alors qu’il est sous mandat d’arrêt international, le Premier ministre sioniste, après avoir cassé l’interdit en rendant visite à son ami et complice Trump qui a largement dévoilé sa posture impérialiste, voilà qu’il récidive en défiant à nouveau l’ONU. Nous sommes en face d’un curieux et infame paradoxe. Pour s’absoudre de leurs horribles crimes, les génocidaires désignent les Palestiniens comme des terroristes.
Cette même Déclaration, et ce n’est que rarement souligné, fixe comme «l’un des droits imprescribtibles de l’homme celui de la résistance à l’oppréssion.(article 2). Celle-ci, rappelons-le, s’est abattue sur la Palestine depuis 1948, où la force a supplanté le Droit, où l’accaparement des terres s’est fait crescendo, en déportant leurs véritables occupants depuis la nuit des temps vers nulle part.
Des femmes et des hommes avaient pris les armes parce qu’ils considéraient comme intolérable leur situation, et que prendre les armes était l’ultime et unique possibilité d’exprimer leur colère, leur désarroi et leur droit légitime sur leur terre spoliée.
L’aberrant, c’est que même ces institutions internationales, créées pour assurer un certain équilibre du monde, sont défiées et vilipendées par ces agresseurs sionistes talmudistes, assoiffés de sang et leurs complices déclarés américains, qui recourent à la vengeance, en sanctionnant les principaux dirigeants de la Cour pénale internationale, coupables à leurs yeux d’avoir appliqué la loi qui, à l’évidence, n’est pas à leur goût. Même le patron de l’ONU, Antonio Guterres, n’échappe pas à la vindicte et aux menaces de Tel-Aviv où il est banni, considéré malvenu et persona non grata.
Jeudi, Netanyahu a encore bravé impunément le mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité émis par la CPI, en se rendant en Hongrie. En le recevant, le président extrémiste, Victor Orban, a aussitôt lancé les procédures pour quitter la CPI.
Le bon sens aurait voulu que les sionistes, au lieu de cette attitude indigne et condamnable à maints égards, devraient se plier à la loi internationale et... remercier chaque jour l’instance onusienne, génitrice d’Israël, créée par la Résolution 181 votée, le 29 novembre 1947 par l’Assemblée générale qui adopta un plan de partage de Palestine, du mandat britannique, en deux Etats, un juif et un arabe.
La colonisation de peuplement se fit illico par vagues de contingent de juifs ashkénazes, importés notamment de Pologne, d’Ukraine, de l’ex-bloc socialiste et par la suite de falashas d’Ethiopie. Tout ce beau monde n’avait aucune attache avec ces lieux qu’il découvrait pour la première fois. Et ce sont ces nouveaux arrivants colons, en majorité ashkénazes, qui ont pris le pouvoir depuis pour ne plus le lâcher...
Livrés à eux-mêmes, les Palestiniens mènent un combat disproportionné et inégal, échaudés par les promesses illusoires, qui datent de «trois quarts de siècle» ! L’action et le combat étaient nécessaires, n’en déplaise aux soucieux de la légalité qui ont montré leurs limites et dont la passivité est perçue par le peuple opprimé et scandaleusement affamé depuis des mois comme un coupable consentement et carrément un honteux renoncement.
De promesses non tenues, en trahisons, les Palestiniens se sont révoltés. Et s’ils l’ont fait, ce n’est pas de gaieté de cœur, par plaisir masochiste, encore moins par goût de l’illégalité, c’est parce qu’il n’y avait pas d’autre solution pour dire leur désarroi, leur colère et leur soif de justice. Leur combat s’inscrit tout simplement dans le juste devoir de liberté et de dignité !